En Turquie, Erdogan réélu pour cinq ans

La Turquie connaît le nom de son nouveau président. Un peu plus d’une heure après la fermeture des bureaux vote, à 17 heures (16 heures à Paris), l’agence de presse du gouvernement Anadolu donnait une avance confortable à Recep Tayyip Erdogan avec 56,36 % des suffrages. Des résultats fondés sur le dépouillement de la moitié environ des bulletins, aussitôt contestés par l’Anka, l’agence de presse proche de l’opposition, qui affichait quant à elle Kemal Kilicdaroglu, son adversaire de centre gauche, à 51 % avec 75 % des votes dépouillés. Mais une heure plus tard, Anka donnait cette fois Tayyip Erdogan légèrement en tête avec 50,6 % des voix alors que 88 % des bulletins étaient dépouillés.

Finalement, à 20 heures, les résultats approuvés par la Commission électorale (YSK) étaient annoncés : alors que plus de 95 % des bulletins étaient dépouillés, le président Erdogan recueillait quelque 52 % des suffrages contre 48 % qui allaient à son adversaire de centre gauche, Kemal Kiliçdaroglu.

Un peu plus de 64 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes. Quelques heures avant la fermeture des bureaux de vote, les deux candidats en lice, anticipant un résultat serré, avaient exhorté leurs concitoyens à aller voter, rapporte le site d’Evrensel, le quotidien de la gauche turque.

“Si tu n’as pas encore voté, frère, va aux urnes ! Ne sois pas paresseux, joue le jeu !” implorait le candidat social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, appelant les électeurs “à voter pour se débarrasser d’un régime autoritaire”. De son côté, Tayyip Erdogan a également appelé les électeurs à “venir voter sans faiblir”, prenant soin d’envoyer un SMS à tous les membres de l’AKP, son parti, leur demandant instamment de se déplacer jusqu’aux bureaux de vote. Texte du message en question, selon le journaliste Altan Sancar, relayé par le site d’information stambouliote Kisa Dalga : “Cher adhérent, il est d’une grande importance pour chacun de nous d’aller aux urnes. Si vous jouez le jeu, nous gagnerons, la Turquie gagnera !”

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :