Un tunnel sous-marin reliant la Crimée à la Russie construit avec l’aide de la Chine ?

C’est une attaque qui aura marqué les esprits, et il s’agit sans doute d’un des plus grands succès symboliques de l’Ukraine dans cette guerre. Le 8 octobre 2022, au petit matin, les médias du monde entier annonçaient que le “pont de Crimée”, cette infrastructure reliant la péninsule annexée illégalement par Moscou en 2014 au reste de la Russie, avait été victime d’une explosion causée par un camion piégé.

Courrier International
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Pour Kiev, il s’agissait là d’un double succès : à la fois symbolique, puisque ce pont avait été inauguré par Vladimir Poutine lui-même, mais aussi stratégique, car le “pont de Crimée” représente une des seules voies terrestres dont dispose la Russie pour ravitailler ses troupes. Depuis, le pont a été réparé, mais ensuite, à nouveau visé par une attaque. Voilà qui a poussé le Kremlin à chercher des alternatives pour assures des connexions avec la Crimée, comme le prouve une information dévoilée vendredi 24 novembre par The Washington Post.

En effet, rapporte le média américain, “des discussions secrètes sur des projets de construction d’un tunnel sous-marin reliant la Russie à la Crimée ont eu lieu, dans l’espoir d’établir une voie de transport qui serait protégée contre les attaques de l’Ukraine”.

Plus étonnant encore, poursuit le quotidien progressiste, “selon des communications interceptées par les services de sécurité ukrainiens, des dirigeants d’entreprises russes et chinoises ayant des liens avec le gouvernement ont tenu des discussions secrètes sur ce projet”. Ainsi, Pékin pourrait aider son allié à construire cette infrastructure, ce qui peut paraître surprenant au vu de la prudence de la Chine sur ce dossier, mais aussi parce que celle-ci, “n’a jamais reconnu officiellement l’annexion de la Crimée”, rappelle le média d’outre-Atlantique.

Pourtant, des courriels consultés et vérifiés par The Washington Post prouveraient bien que la “China Railway Construction Corporation Limited”, une entreprise de construction publique basée à Pékin, aurait manifesté son intérêt pour le projet. Mais la construction d’une telle infrastructure est-elle réellement envisageable ?

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