Crise du pain en Tunisie : l'approvisionnement des boulangeries non subventionnées va reprendre

Ces « boulangeries modernes » étaient privées, depuis le 1er août, de leur quota de farine et de semoule que l'État leur distribuait depuis une dizaine d'années.

« Il a été décidé de reprendre l'approvisionnement des boulangeries non subventionnées en farine et semoule à compter du 19 août » à la suite de leur engagement à « respecter les lois relatives à la production et à la vente du pain », a indiqué le ministère du Commerce.  - Credit:HASNA / AFP
« Il a été décidé de reprendre l'approvisionnement des boulangeries non subventionnées en farine et semoule à compter du 19 août » à la suite de leur engagement à « respecter les lois relatives à la production et à la vente du pain », a indiqué le ministère du Commerce. - Credit:HASNA / AFP

Un accord pour réapprovisionner en farine le circuit des boulangeries non étatiques tunisiennes a été trouvé, ce qui constitue un début de solution face à une pénurie de pain à bas prix qui s'était aggravée ces deux dernières semaines, a-t-on appris dimanche de sources du secteur.

Il existe deux circuits pour le pain en Tunisie : le premier, formé de 3 737 magasins, bénéficie de farine subventionnée fournie par l'État ; le second est celui des 1 500 à 2 000 « boulangeries modernes » qui avaient droit depuis une dizaine d'années, et jusqu'à début août, à un quota limité de ce type de farine.

Après un sit-in de protestation le 7 août qui faisait suite à l'adoption, le 1er août, d'un décret privant les « boulangeries modernes » de la farine subventionnée pour la dévier vers les semi-étatiques, celles-ci ne recevaient plus aucune farine ni semoule de l'État, qui centralise tous les approvisionnements de base.

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Quelque « 90 % des 1 443 affiliés » du groupement, employant près de 20 000 salariés, avaient dû fermer leurs portes, selon Salem Badri, président de l'antenne régionale de Sfax, entraînant un allongement des files d'attente devant les boulangeries semi-étatiques, devenues les seules à vendre la fameuse « baguette subventionnée » à 190 millimes (6 centimes d'euros).

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