Tuerie au Texas: ces fois où le gouvernement américain a voulu dire stop

TEXAS - “Trop c’est trop.” Les mots de la vice-présidente Kamala Harris après le massacre qui a coûté la vie à plus d’une vingtaine de personnes sonnent comme une supplique. Ce mardi 24 mai, un homme a ouvert le feu dans une école élémentaire d’Uvalde, au sud du Texas, faisant au moins une vingtaine de morts, dont 19 enfants.

Joe Biden a tenu lui aussi à s’exprimer lors d’une courte allocution avec une adresse particulière aux lobbies des armes à feu, très puissants aux États-Unis: “C’est le moment d’agir. Je veux dire à tous ceux qui bloquent ou retardent les lois de régulation des armes à feu, nous n’oublierons pas.”

Le 17 mai, Joe Biden tenait une conférence de presse quasi-similaire en réaction à une fusillade qui avait eu lieu quelques jours plus tôt à Buffalo.

Cette tuerie raciste dans un supermarché Tops de Buffalo a fait dix morts et trois blessés, dont 11 sont des personnes noires. Elle a été méticuleusement préparée pendant des mois, comme le montrent des centaines de messages sur internet du tueur présumé.

Si le mobile semble différent -la motivation raciste a été retenue à Buffalo- la volonté du président américain de changer la loi de régulation concernant les armes à feu reste intacte. “Assez... Je veux dire... Assez”, disait-il en réaction à celle de Buffalo. Là encore les paroles de Joe Biden traduisent son impuissance face aux tueries de masse: celle du Texas est la 212e depuis le début de l’année 2022.

Obama et le “pire moment” de sa présidence

Quelques années plus tôt, Joe Biden était le vice-président et Barack Obama, le président. En 2015, Barack Obama s’exprimait, malheureusement, régulièrement sur ces fusillades.

En juin 2015, un homme entrait dans une église épiscopale méthodiste africaine et ouvrait le feu, faisant 9 morts. Le lendemain de l’attaque, Barack Obama disait: “J’ai dû faire des déclarations comme celles-ci trop souvent.” 4 mois plus tard, il en refera pourtant une concernant la fusillade de l’Umpqua College qui avait fait 9 morts. Le président américain indiquait cette fois: “Nous devons changer nos lois.” En décembre de la même année, la tuerie de Charleston coûtait la vie à 16 personnes.

Mais celle qui a le plus marqué le président américain, c’est celle qui s’est déroulée en 2012, dans l’école primaire de Sandy Hook. 20 enfants sont morts. Et lorsque Barack Obama s’est adressé à la presse, il n’a pas pu retenir ses larmes. Au terme de son mandat, il avait précisé que ce moment avait été le pire de toute sa présidence.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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