Trump, des victoires en trompe-l’œil ?

Le républicain Donald Trump à Oxon Hill, dans le Maryland (États-Unis), le 24 février 2024.  - Credit:Alex Brandon/AP/Sipa
Le républicain Donald Trump à Oxon Hill, dans le Maryland (États-Unis), le 24 février 2024. - Credit:Alex Brandon/AP/Sipa

Donald Trump était tellement gonflé de satisfaction après avoir devancé de vingt points sa concurrente Nikki Haley en Caroline du Sud, où elle a été au poste de gouverneur, qu'il s'est une fois de plus lâché sans retenue contre celui qu'il compte affronter en novembre : « Get out Joe Biden, you're fired ! » (« va-t'en, tu es viré ! »), a-t-il hurlé, comme s'il avait déjà gagné la présidence, la mèche plus en bataille que jamais et le teint de plus en plus cuit par le maquillage ou les machines à bronzer.

Pourtant, même si, dans les dix jours qui viennent, il continue à dominer les vingt et une primaires programmées, dont celles du Super Tuesday, le 5 mars, les obstacles ne manquent pas sur ce qu'il croit être sa marche triomphale vers la Maison-Blanche.

Crise de liquidités

Mentionnons, au moins pour mémoire, les quatre-vingt-onze chefs d'inculpation qui pèsent sur lui. Dont une audience, jeudi 29 février, en Floride où il devra répondre de la détention, dans sa propriété privée, de documents confidentiels qui n'auraient jamais dû quitter la Maison-Blanche. Mais la batterie d'avocats dont il dispose a déjà montré que la tactique consistant à faire appel à tous les moyens possibles de procédure pour retarder autant que faire se peut le moment où il devra être jugé a jusqu'ici donné les résultats que le favori des républicains escomptait : repousser les jugements jusqu'au jour du scrutin. Ce qui lui permettrait, s'il était élu, de s'autogracier de la plupart de [...] Lire la suite