Avec Trump, la politique n'a plus de règles

Donald Trump et Hillary Clinton lors du dernier débat présidentiel, le 20 octobre à l'Université du Nevada à Las Vegas

Soutenu par ses partisans, la candidat républicain à la Maison Blanche continue d'insulter sa rivale démocrate. Mais dans les deux camps, beaucoup déplorent la violence verbale de cette campagne.

«Même la guerre a des règles», martelait il y a quelques mois le secrétaire général de l’ONU à propos des hôpitaux bombardés en Syrie. «Même la politique a des règles», serait-on tenté de dire au sujet de la campagne présidentielle américaine, au cours de laquelle les principes élémentaires de civilité semblent avoir été sacrifiés. «Such a nasty women» - «quelle femme vicieuse» - a par exemple vociféré Donald Trump cette semaine, lors du troisième et ultime débat télévisé avec sa rivale. L’invective se voulait une réponse à une pique d’Hillary Clinton sur le fait que le milliardaire paie peu (voire pas) d’impôts fédéraux. L’utilisation du mot «nasty», jugé particulièrement sexiste, a suscité de vives réactions. Mais pas franchement de surprise, tant les attaques personnelles sont monnaie courante dans cette course à la Maison Blanche de plus en plus indigeste.

Vendredi soir, Donald Trump tenait meeting dans la petite ville de Newtown, dans le nord-est de la Pennsylvanie. En une demi-heure de discours, il a eu le temps de qualifier l’ancienne secrétaire d’Etat de «stupide», de «menteuse» et de «candidate la plus corrompue de l’histoire», pour le plus grand plaisir de ses partisans. Dans la foule, outre l’emblématique casquette rouge «Make America Great Again», beaucoup portaient des T-shirts à l’effigie d’Hillary Clinton : «Hillary en prison», «Fière de détester Hillary» ou encore «La vie est une salope, ne votez pas pour une».

Signe d’une relation glaciale qui s’est encore détériorée ce mois-ci, Donald Trump et Hillary Clinton n’ont échangé que trois poignées de main en autant de débats : deux lors du premier duel fin septembre (avant et après), une seule lors du deuxième (à la fin) et aucune cette semaine lors de leur troisième rendez-vous. Le fait que les nominés des (...)

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