Trump nomme un climato-sceptique à l'Agence de l'environnement

Scott Pruitt à Trump Tower à Manhattan. Le président élu Donald Trump va nommer le climato-sceptique à la tête de l'Agence de protection de l'environnement américaine (EPA). /Photo prise le 28 novembre 2016/REUTERS/Lucas Jackson

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump va nommer un climato-sceptique à la tête de l'Agence de protection de l'environnement américaine (EPA), a annoncé son équipe de transition jeudi. Son choix s'est porté sur Scott Pruitt, actuellement Attorney General (procureur général) de l'Oklahoma. Le président élu des Etats-Unis explique, dans un communiqué émis par ses services, que "depuis trop longtemps l'Agence de protection de l'environnement dépense l'argent des contribuables sur un programme anti-énergie débridé qui a détruit des millions d'emplois, tout en nuisant à nos incroyables fermiers et à bien d'autres métiers et industries". Durant la campagne présidentielle, Donald Trump a nié l'existence du changement climatique, allant jusqu'à dire que le réchauffement climatique était un "canular" inventé par la Chine pour affaiblir l'économie américaine, avant depuis sa victoire de revenir quelque peu sur ces propos. Le candidat républicain a en outre promis de sortir de l'accord de Paris sur le climat, conclu il y a un an. Le choix de Scott Pruitt, qui est âgé de 48 ans, est assuré de consterner les écologistes et à l'inverse de ravir les dirigeants de l'industrie pétrolière. Scott Pruitt n'a en effet jamais caché son opposition aux directives de l'EPA et s'est fait ces dernières années l'ardent défenseur des droits des compagnies pétrolières américaines. Il a ainsi mené des poursuites judiciaires sur beaucoup de fronts contre le plan climat de l'administration Obama, notamment contre le Clean Power Act, programme lancé par Barack Obama pour faire en sorte que les centrales thermiques réduisent leurs émissions de CO2. Dans un communiqué cité par l'équipe de transition, Scott Pruitt, qui a nié l'influence humaine sur le réchauffement climatique, dénonce "les directives inutiles de l'EPA". Il s'engage à diriger l'agence "de manière à faciliter à la fois la protection de l'environnement et la liberté d'agir des entreprises américaines". (Doina Chiacu, Gilles Trequesser pour le service français)