Comment Trump a "emprunté" des œuvres d'art de l'ambassade américaine de Paris pour la Maison-Blanche

Donald Trump quitte Air Force One sur la base d'Andrews près de Washington le 2 septembre 2020 - MANDEL NGAN © 2019 AFP
Donald Trump quitte Air Force One sur la base d'Andrews près de Washington le 2 septembre 2020 - MANDEL NGAN © 2019 AFP

Une histoire à tiroirs. La première partie est dévoilée jeudi, par The Atlantic. Ce jour-là, le mensuel américain révèle que Donald Trump, lors d'une visite en France en novembre 2018, aurait qualifié de "crétins" les 1541 soldats américains morts au cours de la bataille du bois Belleau, ajoutant à cela que le cimetière où ils reposaient était rempli de "losers".

Cette bataille s'est tenue au cours de la Premier Guerre mondiale, dans l'Aisne, sur la commune de Belleau, située non loin de Soissons et de Villers-Cotterêts.

Donald Trump, en visite en France à l'occasion des commémorations du centenaire de l'Armistice du 11 novembre 1918, devait se rendre audit cimetière. Mais en raison du mauvais temps, avait-on affirmé de source officielle à l'époque, la visite avait dû être annulée. Il avait été dit que l'hélicoptère ne pouvait pas voler en raison des conditions des conditions météorologiques et que les services américains ne pouvaient conduire le président Trump là-bas, rappelle The Atlantic.

Mais d'après le magazine, ces assertions seraient fausses: Donald Trump aurait refusé de s'y rendre pour d'autres raisons: par crainte qu'une averse ne le décoiffe mais également parce qu'il ne voyait pas l'intérêt d'une telle visite, qualifiant là les soldats américains morts au cours de la bataille du bois Belleau de "crétins".

Des oeuvres estimées à 750.000 dollars

En raison de cette annulation, le chef d'État américain a alors disposé d'un laps de temps qui n'était initialement pas prévu. Selon Bloomberg, le milliardaire aurait alors décidé de passer ces heures vacantes à l'ambassade américaine à Paris, où il résidait dans le cadre de sa visite d'État. Six heures au cours desquelles il aurait choisi des oeuvres d'art exposées dans ces lieux à ramener à Washington D.C:

Un tableau et un buste de Benjamin Franklin, mais aussi des figurines grecques en argent destinées à la Maison-Blanche. Le tout, estimé à quelque 750.000 dollars.

Un "emprunt" auquel l'ambassadeur américain ne serait pas opposé, et à l'égard duquel Donald Trump aurait plaisanté par la suite, indiquant que les oeuvres seraient renvoyées "dans six ans", au terme d'un éventuel second mandat.

Toujours selon Bloomberg, les oeuvres étant la propriété du gouvernement, le transfert aurait été considéré comme étant légal. Le buste serait une réplique, à l'instar du portrait. L'origine des figurines, quant à elle, n'est pas déterminée avec certitude, indique l'agence de presse.

Article original publié sur BFMTV.com