Yahoo Actualités Trump et Biden, vainqueurs du Super Tuesday, lancent officiellement leur duel pour la présidentielle
ÉTATS-UNIS - Cette fois, la course est officiellement lancée. Avec leurs victoires écrasantes lors des primaires organisées pour le Super Tuesday ce mardi 5 mars, Joe Biden et Donald Trump ont confirmé leur hégémonie sur leur parti respectif et sont prêts à se lancer dans la bataille pour la présidentielle de novembre.
Nikki Haley bat Donald Trump dans le Vermont au Super Tuesday et l’empêche de faire carton plein
Ce duel ne faisait pas l’ombre d’un doute depuis plusieurs mois. Et même s’il faudra attendre les conventions des deux partis cet été pour entériner leurs victoires, les deux hommes ont bien fait transparaitre dans leurs discours qu’ils n’étaient bien plus que deux.
Chacun n’a évoqué que l’autre, oubliant totalement leurs rivaux : Nikki Haley qui n’a toujours pas annoncé son abandon côté républicain, et les inconnus Dean Phillips et Marianne Williamson côté démocrate. Tous ne devraient d’ailleurs pas tarder à jeter l’éponge vu leur incapacité à s’imposer.
Donald Trump a fait son discours dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. D’habitude si prompt à égratigner ses adversaires républicains, plus particulièrement Nikki Haley qui est la seule encore en course et qu’il se plaît à surnommer « cervelle de moineau », l’ex-président qui rêve de retrouver le bureau ovale s’en est cette fois uniquement pris à Joe Biden. Il n’a pas évoqué une seule fois sa rivale pendant les 20 longues minutes qu’a duré sa prise de parole.
Immigration, économie, moqueries
« Il est le pire président de l’histoire de notre pays », a-t-il déclaré de manière robotique, lui qui ne cesse de sortir cette phrase devant ses partisans et sur son réseau Truth Social. Donald Trump a vanté le bilan de son administration pour le comparer à celui de Joe Biden qu’il juge catastrophique. Et s’est moqué de ce dernier photographié en maillot de bain à la plage.
Ses attaques ont principalement concerné l’immigration. « Nos villes sont dépassées par les crimes des migrants », a-t-il notamment déclaré. Il a aussi répété à l’envi ses punchlines favorites sur les forages qu’il promet de développer, l’économie qu’il a rendue meilleure ou les élections truquées. La chaîne MSNCB a même décidé de couper son discours mensonger comme elle l’a déjà fait par le passé, rapporte Le Monde.
S’exprimant dans un communiqué, le président sortant Joe Biden a pour sa part mis en garde les électeurs contre son adversaire républicain : « Allons-nous continuer à aller de l’avant ou allons-nous permettre à Donald Trump de nous entraîner vers le chaos, la division, et l’obscurantisme qui ont défini son mandat ? »
« Trump est déterminé à détruire notre démocratie »
« Si Donald Trump revient à la Maison Blanche, tous les progrès que nous avons faits seront en danger. Il est plus intéressé par la revanche que par le peuple Américain. Il est déterminé à détruire notre démocratie, de détruire les libertés fondamentales comme la possibilité pour les femmes de faire leurs propres décisions pour leur santé », a-t-il dénoncé, faisant référence à la décision de la Cour suprême de laisser aux États le droit de décider d’autoriser ou non de l’IVG sur leur territoire.
Today, millions of voters across the country made their voices heard—showing that they are ready to fight back against Donald Trump’s extreme plan to take us backwards.
Every generation of Americans will face a moment when it has to defend democracy. This is our fight.— Joe Biden (@JoeBiden) March 6, 2024
Ce discours n’est pas une nouveauté pour Joe Biden, qui n’a jamais été inquiété par ses rivaux du parti démocrate et qui a décidé de se représenter pour une seule raison : battre Donald Trump, comme il l’a déjà fait en 2020. L’élection présidentielle n’a lieu que dans huit mois, le 5 novembre prochain. La campagne va être très longue.
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