Trump accuse la Chine d'avoir piraté la messagerie de Hillary Clinton

Le président américain Donald Trump a déclaré sur Twitter dans la nuit de mardi à mercredi que la Chine avait piraté la messagerie de Hillary Clinton. /Photo prise le 27 août 2018/REUTERS/Kevin Lamarque

WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Donald Trump a déclaré sur Twitter dans la nuit de mardi à mercredi que la Chine avait piraté la messagerie de Hillary Clinton, sa rivale démocrate lors de la campagne présidentielle de 2016, sans fournir ni détail, ni preuve de ses dires.

"Les emails de Hillary Clinton, dont beaucoup sont des informations classifiées, ont été piratés par la Chine. Il vaudrait mieux que le FBI et le département de la Justice soient les prochains à agir sinon (...) ils auront à jamais perdu toute crédibilité", a écrit Trump dans un message sur le réseau social.

Les agences de renseignement américaines ont conclu en janvier dernier à l'intervention de la Russie dans la campagne présidentielle en vue de favoriser la victoire de Donald Trump face à Hillary Clinton, notamment par une campagne de piratage.

Un grand jury a inculpé en juillet 12 membres des services de renseignement russes pour avoir piraté les systèmes informatiques d'Hillary Clinton et du Parti démocrate.

Le procureur spécial Robert Mueller et son équipe enquêtent sur les soupçons d'ingérence de la Russie dans la campagne et de collusion entre la campagne Trump et des responsables russes. Donald Trump nie ces accusations et qualifie l'enquête de "chasse aux sorcières".

Trump s'est attiré de vives critiques aux Etats-Unis pour avoir salué le démenti ferme apporté par son homologue russe Vladimir Poutine lors d'une conférence de presse commune tenue à l'issue de leur sommet à Helsinki le mois dernier. Le chef de la Maison blanche avait alors expliqué que l'information sur ces ingérences lui avait été fournie par le chef de la CIA, mais qu'il n'avait aucune raison de le croire.

En avril 2017, Donald Trump avait déjà déclaré que la Chine avait peut-être piraté les systèmes informatiques du Parti démocrate afin d'interférer dans l'élection présidentielle de 2016. Il n'avait à l'époque apporté aucune preuve confirmant ses propos et cette information n'a jamais été confirmée.

Interrogée mercredi sur les dernières accusations lancées par le président américain, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a estimé qu'elle n'étaient "pas nouvelles" et affirmé que Pékin s'opposait à toutes formes de cyberattaques.

(Brendan O'Brien, avec Michael Martina à Pékin; Jean Terzian pour le service français, édité par Tangi Salaün)