Trouvée au Danemark, une époustouflante bague en or vieille de 1500 ans révèle les secrets d'une lignée princière inconnue

Trouvée dans un champ du sud-ouest du Danemark grâce à un détecteur de métal, une rarissime bague en or d'une grande délicatesse indiquerait qu'une lignée princière inconnue liée aux rois francs mérovingiens aurait régné sur la région au début du Moyen Âge.

Trouver une bague en or datée de la période du haut Moyen Âge grâce à un détecteur de métal est déjà une prouesse en soi, mais découvrir que cette même bague est sans doute la preuve de l’existence d’une lignée princière jusqu’ici inconnue en est encore une autre.

Au printemps 2023, au Danemark, dans le hameau d’Emmerlev, situé dans le sud-ouest du Jutland (la péninsule formant la partie continentale du pays), un "détectoriste" a mis au jour un anneau en or serti d'une pierre semi-précieuse rouge de facture tout à fait exceptionnelle. Celui-ci se trouvait dans un champ labouré, dans lequel avait déjà été trouvé près d’un millier d’objets datés de 400 à 1200 après J.-C., les plus intéressants étant des monnaies romaines d’or et d'argent.

"Trésor national"

Selon les experts du Musée national du Danemark, à qui le bijou a été remis, ce dernier serait étroitement lié aux Mérovingiens, une lignée qui régna sur le royaume franc du 5e au 8e siècle et dont la puissance était à l’époque inégalée en Europe (le royaume franc couvrait une grande partie de la France, de la Belgique et de l’Allemagne d’aujourd’hui). Il aurait été fabriqué entre le 5e et le 6e siècle de notre ère.

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Examinée dans un premier temps par le musée du Sønderjylland, la bague a rapidement été qualifiée de "trésor national". Et pour cause : ses motifs en spirale sur le dos et ses boutons trilobés en filigrane sont caractéristiques de l’artisanat franc le plus délicat. "Des anneaux présentant le même type de motifs - spirales et boutons trilobés - ont été trouvés dans des tombes liées à l'élite mérovingienne des années 400 à 600 après J.-C.", explique Kristine Pommergaard, conservatrice au Musée national du Danemark, à Sciences et Avenir. "Son travail de remplissage est très fin, presque impossible à reproduire avec les techniques d’aujourd’hui. Nous pourrions tout au plus en couler une copie, mais celle-ci ne serait pas aussi détaillée que l'or[...]

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