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Trous noirs : mystère aux confins du Système solaire

Quelque chose nous échappe dans la composition du Système solaire au-delà de Neptune. Impossible d'expliquer les orbites de certains objets sans envisager la présence d'un corps massif non identifié. Pour deux astrophysiciens, il pourrait s'agir d'un astre longtemps demeuré hypothétique : un trou noir primordial.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°910, daté décembre 2022.

Notre système solaire abrite-t-il, dans ses régions les plus lointaines, un trou noir de la taille d'une balle de tennis ? C'est en tout cas l'hypothèse très sérieusement avancée par des chercheurs anglais et américain pour expliquer les nombreux phénomènes incompris dans la ceinture de Kuiper.

Cette vaste région de millions de corps glacés s'étend au-delà de l'orbite de Neptune, entre 30 et 55 unités astronomiques (UA, une unité astronomique correspondant à la distance Terre-Soleil, soit environ 150 millions de kilomètres). Le plus connu de ces objets transneptuniens est la planète naine Pluton, découverte en 1930. Mais depuis 1992, d'autres planétoïdes baptisés Éris, Sedna, Hauméa, Makémaké… y ont été repérés.

Et tandis que les découvertes s'accumulaient, l'incompréhension des scientifiques augmentait : les modèles peinent en effet à expliquer certaines orbites excentriques telle celle de Sedna, le regroupement de certains objets ou encore des trajectoires perpendiculaires au disque planétaire. Toutes ces anomalies deviennent plus prévisibles si l'on insère dans les modèles un corps massif à la frontière externe de la ceinture de Kuiper.

Dès 2014, des scientifiques américains de la Carnegie Institution à Washington (États-Unis) ont ainsi émis l'hypothèse de la présence d'une cinquième planète géante de cinq à dix fois la masse de la Terre, croisant à une distance de 300 à 1000 UA. Baptisée planète Neuf, ce corps céleste aurait pu être éjecté du système solaire interne au début de sa formation.

Ou être une planète errante capturée par l'attraction gravitationnelle de notre étoile. Mais à ce jour, nulle trace d'une neuvième planète n'a pu être trouvée. Cette invisibilité peut s'expliquer si ce corps est en réalité non pas une planète mais un trou noir, astre par définition furtif car n'émettant aucun rayonnement…

Telle est l'hypothèse des astrophysiciens Jakub Scholtz de [...]

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