Troubles psychotiques, suivi psychiatrique: ce que l'on sait de l'homme soupçonné d'avoir décapité son grand-père

Pierre Gagnoud, procureur de la république de Carpentras, le 21 octobre 2021. - BFMTV
Pierre Gagnoud, procureur de la république de Carpentras, le 21 octobre 2021. - BFMTV

C'est un homme "hagard" qui a été interpellé mercredi soir, vers 23h30, à Saint-Paul-Trois-Châteaux dans la Drôme. Il est soupçonné d'avoir décapité son grand-père dont le corps a été découvert chez le suspect quelques heures plus tôt à Bollène, dans le Vaucluse.

L'homme de 37 ans a été localisé à seulement 2 km du lieu du crime, il errait en short, pieds et torse nus, le corps partiellement tâché de sang, a indiqué le procureur de la République de Carpentras lors d'une conférence de presse ce jeudi après-midi.

Hospitalisation sous contrainte

"Le suspect souffre de troubles psychotiques et son état mental a été jugé incompatible avec la mesure de la garde à vue", il a donc été placé en hospitalisation sous contrainte, a fait savoir Pierre Gagnoud.

Avant les faits qui lui sont reprochés, il faisait déjà l'objet d'un suivi psychiatrique avec des périodes d'hospitalisation et de soins en ambulatoire. A ce titre, la victime "était un élément de soutien important pour son petit-fils", a précisé le procureur évoquant une bonne relation entre les deux hommes.

Il a par ailleurs précisé que le suspect n'avait pas de casier judiciaire mais qu'il apparaissait dans "quelques procédures attestant d'une addiction aux produits stupéfiants".

Déterminer l'arme du crime

D'ici vendredi, le procureur de Carpentras devrait se déssaisir de l'affaire au profit du parquet d'Avignon, siège du pôle criminel. L'information judiciaire qui y sera ouverte aura pour objectif de "déterminer le degré de responsabilité pénale du suspect ainsi que les conditions de son passage à l'acte".

Par ailleurs, vendredi aura également lieu l'autopsie du corps de la victime. Si les premiers examens médico-légaux ont confirmé la décapitation ainsi que d'importantes "lésions au niveau thoraxique", l'autopsie permettra "d'en savoir plus sur le type d'arme utilisé".

Article original publié sur BFMTV.com