Trois raisons de courir voir « Nixon in China » à l’opéra de Paris

L'affiche de l'opéra « Nixon In China », à l'Opéra de Paris.  - Credit:DR
L'affiche de l'opéra « Nixon In China », à l'Opéra de Paris. - Credit:DR

Quand, dans les années 1980, le metteur en scène Peter Sellars lui suggère d'écrire sur la visite historique de Richard Nixon en Chine – cette semaine cruciale de 1972 qui vit le président américain rencontrer Mao Tsé-toung en personne –, John Adams éclate de rire. Quel drôle de sujet pour un opéra ! Et pourtant…

L'œuvre qui en résulte, Nixon in China (1987), est une réussite absolue, l'une des œuvres du XXe siècle les plus représentées du monde en même temps qu'une influence majeure de la musique contemporaine. Ce classique entre – enfin ! – au répertoire de l'Opéra de Paris : voici trois bonnes raisons de s'y précipiter.

  • Parce qu'il prouve que l'opéra est un art vivant

Hasard de la programmation, Nixon in China débarque à Paris alors que la rencontre entre Xi Jinping et Vladimir Poutine fait couler beaucoup d'encre et que le New York Times s'interroge sur la possible « nouvelle guerre froide » entre les États-Unis et la Chine… L'opéra confronte le triomphalisme de Nixon, persuadé de réussir un coup historique en nouant le dialogue avec la Chine, et l'absolue maîtrise dictatoriale de Mao.

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« Les informations ont une sorte de mystère », chante Nixon à sa descente d'avion, alors que les micros se pressent devant lui et que le Premier ministre Zhou Enlai l'accueille. « Nous vivons une époque perturbée. Qui sont nos amis ? Qui sont nos ennemis ? » Au fil des trois actes, la posture déterminée de ch [...] Lire la suite