Une figure d'Ansar al Charia tuée par la police en Tunisie

Policiers tunisiens, à Roued, en banlieue de la capitale, au lendemain d'une opération lancée contre un groupe de terroristes présumés retranchés dans une maison. Un policier et sept activistes islamistes ont péri dans les échanges de tirs avec les forces de sécurité. /Photo prise le 4 février 2014/REUTERS/Anis Mili

TUNIS (Reuters) - Un policier tunisien et sept activistes islamistes sont morts lundi soir lors d'une opération de police lancée contre une maison de la banlieue nord de Tunis, où des armes, des bombes et des ceintures d'explosifs ont été retrouvées, a-t-on déclaré mardi de source proche des services de sécurité. Parmi les islamistes tués se trouve Kamel Ghadghadi, une figure du groupe Ansar al Charia, organisation soupçonnée d'avoir assassiné deux personnalités de l'opposition, rapporte mardi l'agence de presse tunisienne Tap, qui cite les enquêteurs. Des échanges de coups de feu ont eu lieu alors qu'une unité de la garde nationale encerclait une maison à Raoued, où était retranché un groupe de terroristes présumés. "Ils (les islamistes) avaient des ceintures d'explosifs, du matériel explosif et étaient très bien armés", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Al Aroui, sans toutefois désigner le groupe auquel les hommes sont soupçonnés d'appartenir. Raoued est une banlieue ouvrière située non loin de stations balnéaires chic des environs de la capitale. Les forces de sécurité tunisiennes sont engagées depuis 2013 dans une campagne contre le groupe islamiste Ansar al Charia, qualifié d'organisation terroriste par les Etats-Unis. La Tunisie va officiellement célébrer vendredi l'adoption d'une nouvelle Constitution, plus de trois ans après le renversement de Zine Ben Ali. Plusieurs responsables étrangers, dont le président français François Hollande, sont attendus à cette cérémonie. L'insécurité liée aux activités de groupes islamistes est l'un des principaux défis auxquels sont confrontées les autorités provisoires tunisiennes dans le processus de transition vers la démocratie. Tarek Amara; Bertrand Boucey, Clémence Apetogbor et Eric Faye pour le service français