Mes trois incontournables de la gastronomie libanaise

Lors de notre retour en France pour les fêtes de fin d’année, nos proches semblaient avoir une principale préoccupation. “Et donc, qu’est-ce que vous mangez là-bas ? ” est sans doute la question bingo, revenue dans chacune de nos conversations. À laquelle mes fils ont inlassablement répondu : “Bah des manoushé au zaatar : c’est trop bon ! ” Un mets devenu une évidence dans leur quotidien en l’espace de quelques semaines.

Un des grands plaisirs de partir vivre dans un nouveau pays tient sans conteste dans la découverte de sa gastronomie. Et au Liban, on ne peut que se réjouir de la variété savoureuse de plats. On mange très bien. Figurent d’ailleurs en bonne place dans mon panthéon personnel des péchés mignons libanais : le fameux manoushé, le tabouleh et le moutabal.

Du salé pour le petit-déjeuner

Au Liban, pour commencer la journée, rien de tel qu’un manoushé (aussi écrit “manouché” ou “manakish”). C’est une sorte de pizza libanaise, une pâte sur laquelle on peut ajouter du zaatar (mélange de thym, de sésame, de sumac, d’origan, de sarriette et de marjolaine) mélangé à de l’huile d’olive, du fromage (akawi ou kashkaval), de la viande hachée ou du kechek (yaourt de lait de vache ou de chèvre fermenté et agrémenté de tomates concassées, d’oignons et d’huile d’olive).

“Et donc, qu’est-ce que vous mangez là-bas ? — Bah, des manoushé au zaatar : c’est trop bon !”. Photo CC
“Et donc, qu’est-ce que vous mangez là-bas ? — Bah, des manoushé au zaatar : c’est trop bon !”. Photo CC

La galette cuit ensuite au four ou sur un saj, une sorte de plaque chaude bombée, jusqu’à ce que la pâte forme des petites cloques et que la garniture soit prête. On le mange ensuite coupé, tel une pizza, ou bien roulé, comme un sandwich, ou tout simplement plié en deux. Après y avoir ajouté, si on le souhaite, du concombre, des tomates, des olives ou encore de la menthe. C’est aussi un parfait encas, tout aussi rassasiant que délicieux. Curieux de goûter ? Le chef libanais Alan Geaaam a récemment ouvert Faurn, boulangerie consacrée, entre autres, au manoushé, dans le 3e arrondissement de Paris.

Autre plat libanais emblématique : le tabouleh. Et là, je suis bien désolée de vous apprendre que Pierre Martinet, le traiteur intraitable, et Monique Ranou nous ont induits en erreur avec leur recette de taboulé, n’ayant absolument rien à voir avec l’originel. Je ne peux qu’imaginer la désolation des Libanais installés en France face à notre version du taboulé…

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