Trois ans de prison requis contre Tariq Ramadan pour viol

« Il conviendra de fixer une peine privative de liberté de 3 ans, 18 mois ferme, 18 avec sursis », a déclaré le premier procureur Adrian Holloway, en s'adressant aux trois juges du tribunal correctionnel de Genève, au second jour d'une audience très suivie.  - Credit:FABRICE COFFRINI / AFP
« Il conviendra de fixer une peine privative de liberté de 3 ans, 18 mois ferme, 18 avec sursis », a déclaré le premier procureur Adrian Holloway, en s'adressant aux trois juges du tribunal correctionnel de Genève, au second jour d'une audience très suivie. - Credit:FABRICE COFFRINI / AFP

Le premier procureur genevois a requis mardi trois ans de prison, dont la moitié ferme, contre l'islamologue suisse Tariq Ramadan, accusé d'avoir violé une femme en 2008 à Genève, ce qu'il nie. Il s'agit du premier procès pour viol auquel fait face Tariq Ramadan, âgé de 60 ans aujourd'hui, mais il est menacé d'un procès en France pour des faits similaires.

« Il conviendra de fixer une peine privative de liberté de 3 ans, 18 mois ferme, 18 avec sursis », a déclaré le premier procureur Adrian Holloway, en s'adressant aux trois juges du tribunal correctionnel de Genève, au second jour d'une audience très suivie. « Il a agi pour assouvir son désir sexuel à l'égard d'une femme qu'il a utilisée comme objet. Il n'a pas hésité à faire durer ce cauchemar pendant plusieurs heures », a-t-il accusé. Le procureur a souligné « la constance » des propos de la plaignante ainsi que les évaluations de psychiatres, qui parlent de viol.

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Quant aux messages à connotation amoureuse qu'elle lui a envoyés après les faits, c'est parce qu'elle était « en état de choc, de dissociation », a-t-il fait valoir. La plaignante – qui a choisi le pseudonyme de « Brigitte » pour se protéger des menaces – assure que l'islamologue l'a soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d'insultes, la nuit du 28 octobre 2008. Elle a porté plainte dix ans plus tard, en 2018.

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