Sur la trisomie 21, cette campagne veut lutter contre les préjugés et tape dans le mille

Cette campagne veut lutter contre les stéréotypes qui touchent les personnes porteuses du syndrome de Down.
Jessie Casson / Getty Images Cette campagne veut lutter contre les stéréotypes qui touchent les personnes porteuses du syndrome de Down.

HANDICAP - Une vidéo d’une minute trente vaut parfois mieux que de longs discours. Cette campagne sur la trisomie 21, publiée le 14 mars 2023 par l’ONG italienne CoorDown, veut lutter contre les stéréotypes qui touchent les personnes porteuses de ce syndrome, avec comme slogan (en anglais dans la vidéo) : « Suppose que je peux, peut-être que je pourrais. »

Le but de cette ONG ? Inverser nos préjugés négatifs sur les personnes atteintes du syndrome de Down, car ces derniers peuvent nous amener à les « traiter de telle sorte que ces préjugés deviennent réalité », peut-on lire dans description Instagram de cette campagne, postée sur les réseaux sociaux. Ce phénomène s’appelle « une prophétie autoréalisatrice ».

Ainsi, l’ONG nous invite à inverser nos perspectives. Dans un clip très rythmé et efficace, une femme porteuse de trisomie 21 liste les stéréotypes qu’on lui attribue, et ses conséquences. Elle s’adresse d’abord à un barman : « Tu supposes que je ne peux pas boire de Margarita. Donc tu ne me seras pas de Margarita. Donc je ne bois pas de Margarita. Tes suppositions deviennent la réalité. »

En utilisant la même construction de phrase, elle prend ensuite plusieurs autres exemples. Celui des parents d’une personne porteuse du syndrome de Down qui supposent que leur enfant ne peut pas vivre seul ou celui d’un professeur qui suppose que cette même personne ne peut pas apprendre Shakespeare.

« Avoir des idées positives »

Puis, dans un deuxième temps, le clip inverse la situation en reprenant les mêmes exemples. « Si toutes vos hypothèses deviennent réalité, alors supposez que je peux boire une margarita. Donc servez-moi une margarita. Et donc je bois une margarita », dit la personne présente à l’écran. Et ainsi de suite.

« Si nous avons des idées positives sur les personnes atteintes du syndrome de Down, nous leur donnerons plus de chances à l’école, sur leur lieu de travail, dans leurs relations et leurs activités. Et peut-être que ces hypothèses positives deviendront réalité », peut-on ainsi lire en description sur Instagram.

En septembre dernier, Mar Galceràn, une Espagnole porteuse de trisomie 21, a été élue au Parlement de la communauté de Valence en septembre dernier. Une première à ce niveau en Europe. En France, c’est Éléonore Laloux qui était devenue en 2020 la première personne porteuse de cette maladie génétique à être élue, conseillère municipale à Arras.

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