Le triomphe de Trump en Iowa fait-il les affaires de Biden ?

Les démocrates n’ont pas tout à fait réagi comme on pouvait s’y attendre à l’annonce de la victoire écrasante de Trump lors des caucus de l’Iowa, le 15 janvier, note le quotidien britannique The Guardian.

Loin de céder à la consternation, ils avaient “les yeux déjà rivés vers la présidentielle du 5 novembre”, appelant presque de leurs vœux un nouveau duel entre Biden et Trump.

Dès l’annonce des résultats dans l’Iowa, Joe Biden a trompeté sur X : “Donald Trump est clairement le favori de l’autre camp.” Ajoutant : “Cette élection, c’est vous et moi contre les trumpistes extrémistes. C’était vrai hier, et c’est encore vrai aujourd’hui.” Tout en sollicitant des fonds pour sa campagne.

De nombreux officiels démocrates lui ont emboîté le pas, n’hésitant pas à brocarder le parti républicain et ses électeurs en soulignant que ceux-ci étaient complètement acquis au mouvement trumpiste Maga [pour “Make America Great Again”, le slogan favori de Trump], poursuit le Guardian.

Il faut dire que, du côté des républicains, à en croire les sondages, Nikki Haley ou Ron DeSantis pourraient être des adversaires plus difficiles à battre en novembre. Le meilleur scénario, dans cette vision des choses, serait donc que Trump apparaisse au plus tôt comme le candidat évident du parti républicain “pour que les démocrates aient le plus de temps possible pour convaincre l’électorat que Biden est le moindre des deux maux”, avance le journal.

Pour certains titres conservateurs comme The Wall Street Journal, cela ne fait aucun doute : Trump est l’adversaire que souhaite affronter Biden. Et même celui qu’il a favorisé, volontairement ou non. “Le président Biden et les démocrates assurent qu’ils détestent Trump, mais ils ont aussi contribué à rendre possible une nouvelle investiture de Trump”, affirmait-on dans l’éditorial du journal après les caucus de l’Iowa. Notamment à travers les inculpations lancées par la justice fédérale (rattachée à l’exécutif mais en principe indépendante), qui ont eu pour effet de rallier la base de Trump autour de sa figure de martyr.

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