Trifonov en trois dimensions

Montreux, le 28 août 2016. Festival de musique classique Montreux-Vevey, Septembre Musical.

Chaque semaine, l'actualité de la grande musique traitée en petites formes.

Cette semaine, une interview du prodige russe Daniil Trifonov, intercepté au festival Septembre musical de Montreux, un retour sur le premier opéra jamais écrit par une femme (Francesca Caccini, en 1625) qui était présenté au festival baroque de Sablé, un concert de la semaine et la chronique classique dans la matinale de France Musique en partenariat avec Libé.

Daniil Trifonov au piano, Charles Dutoit à la direction et le Royal Philharmonic Orchestra interprètent le Concerto pour piano n°2 de Rachmaninov à Montreux, dimanche 28 août. (Photo Céline Michel)

Trifonov, ce héros (1/3)

Daniil Trifonov est un jeune homme heureux. Il sort d’une interprétation du Concerto pour piano n°2 de Rachmaninov dont il a livré un splendide finish et sourit, soulagé, au public sur la scène de l’auditorium Stravinski de Montreux. Le premier mouvement n’était pas gagné : piano noyé, problèmes de balance, mais Trifonov a inversé la tendance. Il s’apprête à repartir en coulisse quand Charles Dutoit, le chef d’orchestre, le saisit par les épaules et le replace devant la foule pour une séance d’applaudissements obligatoires. Il accepte, sourit à nouveau, reçoit un bouquet de roses.

Un quart d’heure plus tard, les roses sont dans un vase sur une table devant sa loge. Dans l’intervalle, le pianiste a discuté avec des amis venus le retrouver, avec des musiciens, avec le chef, a ensuite été félicité par le directeur du festival Septembre musical, Tobias Richter. Le lauréat du Concours Tchaïkovsky 2011, nouvellement barbu et qui a chaussé des lunettes, est passé timidement de groupe en groupe et achève maintenant le protocole de sortie de concert par une interview. «Il n’en donne pas beaucoup. Il est un peu dans un autre monde», nous fait-on savoir. C’est exact, cela ressemble au monde d’un interprète qui a toujours un coin d’attention et de sensibilité porté vers la musique. Il est dans la pièce, charmant, un peu (...)

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