Yahoo Actualités Tribune de militaires: l'État-major rappelle le "devoir de réserve et de neutralité des armées"
Trois semaines après une première tribune signée par plusieurs généraux à la retraite, l'armée fait de nouveau parler d'elle. Ce lundi, une nouvelle lettre ouverte signée par des militaires d'active sous couvert d'anonymat évoque de nouveau le "délitement" de la France et en appelle au président de la République pour agir pour "la survie de notre pays".
A la différence de la première tribune, celle-ci, ouverte aux signataires extérieurs sur le site du méda Valeurs Actuelles, est anonyme. Pour cette raison, du côté de l'État-major de l'armée, on émet un "doute très sérieux sur l’existence et la crédibilité des signataires", et on n’a "aucune assurance sur leur nombre et leur qualité". Enfin, et surtout, on rappelle du côté de "la grande muette" le "devoir de réserve et de neutralité des armées".
De fait, l'armée "prend acte de cette tribune", mais refuse de parler d’une "tribune des militaires", dans la mesure où il n'existe "aucune certitude" sur son origine ni "sur la qualité ou le nombre de signataires dit d'active qui restent anonymes".
Des militaires entrés récemment en carrière
"Nous voyons la violence dans nos villes et villages. Nous voyons le communautarisme s'installer dans l'espace public, dans le débat public. Nous voyons la haine de la France et de son Histoire devenir la norme", écrivent les auteurs dans ce texte adressé au président de la République, aux ministres, aux parlementaires et aux officiers généraux, appelés à "agir" pour "la survie de notre pays".
Les auteurs disent être "entrés récemment dans la carrière" militaire et précisent qu'ils ne peuvent pas "réglementairement" s'exprimer "à visage découvert".
"Afghanistan, Mali, Centrafrique ou ailleurs, un certain nombre d'entre nous ont connu le feu ennemi. Certains y ont laissé des camarades. Ils ont offert leur peau pour détruire l'islamisme auquel vous faites des concessions sur notre sol", écrivent-ils, en mettant en garde contre des signaux annonciateurs du "chaos et de la violence".
