TRIBUNE. L'école à domicile peut être aussi républicaine

Leur tribune : "L'avant-projet de loi 'confortant les principes républicains' prévoit que tout enseignement qui ne serait pas dispensé dans un établissement 'en dur' serait prohibé, sauf dérogation, principalement pour raison médicale. Cela révèle une profonde méconnaissance de ce qu'est l'enseignement à distance (EAD) aujourd'hui.

Certes, la découverte de structures clandestines organisant un enseignement 'séparatiste' est un scandale qui ne peut laisser l'autorité politique indifférente. Mais que ce phénomène choquant ait pu conduire à jeter l'opprobre sur des établissements d'EAD qui ont accompagné depuis des décennies des centaines de milliers d'élèves dans leur scolarité relève d'un amalgame révoltant.

L'EAD concerne pour cette année scolaire 12.500 élèves inscrits dans des établissements privés, de la maternelle à la terminale, accompagnés par des centaines d'enseignants qui dispensent de véritables cours, corrigent des évaluations hebdomadaires, émettent des bulletins trimestriels, travaillent à la réussite scolaire de leurs élèves à travers une communication que les outils numériques favorisent. Les motivations des familles sont rarement d'ordre médical : absence d'établissement en zone rurale ; profil de l'enfant (précocité, dyslexie, handicap…) ; interruption de la scolarité en cours d'année ; phobie scolaire ou harcèlement ; situation familiale (décès, divorce…).

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Ces établissements n'ont rien à voir avec les structures clandestines légitimement visées par le gouve...


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