TRIBUNE. « En Iran, la peine de mort est devenue une arme de terreur et d’oppression »

Voici sa tribune. « L’Iran se range au deuxième rang mondial, après la Chine, du sinistre palmarès des pays qui pratiquent le plus la peine de mort. Le nombre des exécutions a augmenté de 25 % en 2021 pour s’établir à 333 cas documentés, dont un nombre croissant de femmes et au moins deux mineurs. Les pratiques observées depuis la mort de Jina Mahsa Amini et le début de la révolution laissent craindre que les chiffres de 2022 ne soient encore plus désespérants.

Plusieurs manifestants ont déjà été exécutés, au moins 20 d’entre eux attendent dans le couloir de la mort. Avec des modalités caractéristiques de ce châtiment cruel et inhumain. La peine de mort touche généralement les plus pauvres. Que ce soit aux États-Unis, pays le plus riche de la planète, ou ailleurs, les condamnés sont presque toujours issus des classes les plus défavorisées. Tel est aujourd’hui le cas en Iran.

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Ce sont souvent les plus démunis qui sont poursuivis, condamnés, puis exécutés dans des conditions expéditives : Mohsen Shekari, serveur dans un quartier populaire de Téhéran ; Majidreza Rahnavard, vendeur dans un magasin de vêtements ; Mohammad Mehdi Karami, dont le père vendait des mouchoirs à la sauvette dans les rues ; Mohammad Boroughani, fils d’un petit ferrailleur…

La peine de mort est très souvent une arme de terreur. Les dirigeants des États savent pertinemment qu’elle n’empor...


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