Tribune. « Faisons de la préservation de nos poissons migrateurs une urgence nationale »

Savez-vous que l’anguille de nos rivières est plus menacée que l’ours polaire ? Ou que l’esturgeon européen a quasiment disparu à l’état naturel ? Nous, pêcheurs de France, interpellons Madame Elisabeth Borne, Première ministre juste nommée, pour lui faire entendre la voix de nos poissons migrateurs : ils sont en grave danger.

Des espèces fragiles

Saumon, truite de mer, anguille, esturgeon, alose, lamproie... Pour les neuf espèces de poissons migrateurs présentes en France, les chiffres sont très alarmants : en 2021, huit ont un statut défavorable, et parmi elles, trois sont en danger critique d’extinction (l’esturgeon, l’anguille et la grande alose*).

Si ces espèces disparaissaient, ce serait irréversible !

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Il est de notre devoir collectif - État, institutions, fédérations, associations, pêcheurs professionnels et de loisir, citoyens français, d’entreprendre dès aujourd’hui des actions concrètes.

L’Homme, responsable de la régression des populations migratrices

Malheureusement, les causes de régression sont souvent dues à des actions de l’Homme. On recense en France plus de 100 000 obstacles (barrages, moulins…) à la libre circulation des poissons, soit environ un obstacle tous les cinq kilomètres ! Les rejets de polluants dans les cours d’eau, la destruction des habitats, le braconnage, la surpêche, sont d’autres causes affectant dangereusement les poissons...


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