TRIBUNE. Emmanuel Macron sur la Chine et Taïwan : « Il dit vrai, mais... »

Voici sa tribune : « Jamais, depuis la reconnaissance en 1964 par le général de Gaulle de la République populaire de Chine, une déclaration présidentielle française sur ce pays et a fortiori sur Taïwan n’avait déclenché de telles polémiques. De quoi sont-elles le nom ?

Au-delà de la guerre en Ukraine, sur laquelle Emmanuel Macron ne nourrissait aucune illusion à l’égard de Pékin quant à son rôle de faiseur de paix, le poids exercé par la Chine dans tous les domaines est systémique. Créancière auprès de 60 États, premier pollueur de la planète, pays clé sur les énergies renouvelables, troisième partenaire commercial pour la France, la Chine est incontournable. C’est de surcroît une dictature dont le pouvoir de nuisance est grand et qui ne peut nous laisser indifférents.

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De Pékin à Canton, le tête-à-tête entre Emmanuel Macron et Xi Jinping aura duré plus de six heures. Leurs rencontres auront été précédées, cinq heures avant le départ du chef de l’État français à destination de la capitale chinoise, d’un entretien soigneusement préparé avec Joe Biden. Le narratif français vis-à-vis des Américains au sujet de la Chine n’a jamais changé : nous partageons les mêmes valeurs démocratiques mais n’avons pas les mêmes intérêts. Le traumatisme ressenti par la France concernant la dénonciation de la vente des sous-marins par l’Australie sous la pression des États-Unis en 20...


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