Tri, énergies vertes : cinq questions pour s'améliorer

Plus que jamais, la flambée des prix du gaz et du pétrole pousse les particuliers à devenir proactifs : mieux trier, moins gaspiller et se chauffer différemment est possible.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°903, daté mai 2022.

1. Comment produire moins de déchets ?

"Il n'y a pas de meilleur déchet que celui que l'on ne produit pas ", répètent les spécialistes. Pourtant, chaque année, un ménage génère quelque 570 kg de déchets. Soit deux fois plus qu'il y a quarante ans. Premier levier pour éviter de jeter : acheter moins. Le vrac est une option. "Cela permet à la fois de réduire de 72 % le poids des emballages et le gaspillage alimentaire ", argue Didier Onraita, le fondateur de la chaîne de magasins 100 % vrac Day by day. En 2030, les supermarchés de plus de 400 m² devront consacrer 20 % de leur surface de vente au vrac. Acheter mieux, c'est aussi acheter durable : consulter les labels environnementaux sélectionnés par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), tenir compte de "l'indice de durabilité" imposé depuis un an pour les lave-linge, smartphones, ordinateurs portables… Autre levier : acheter d'occasion. Choisir des produits reconditionnés et fréquenter les recycleries, ressourceries… "Quand on veut protéger la planète, le mot d'ordre doit être : longue vie aux objets ", résume Florence Clément, de l'Ademe.

2. Cela sert-il à quelque chose de trier le plastique ?

Plus la recherche avance, plus l'impact du plastique - à base de pétrole - se confirme. Aux spectaculaires vortex de déchets du Pacifique, s'ajoutent les nuisances invisibles des nanoparticules qui affectent déjà les cours d'eau. Pourtant, le recyclage du plastique est encore limité. Quand l'acier est recyclé à 100 % et le verre à 85 %, le taux de recyclage du plastique tombe à 28 % selon Citeo, éco-organisme consacré aux emballages ménagers. Neuf emballages plastiques sur dix sont fabriqués à partir de cinq résines (PET, PP, PEHD, PEBD et PS), complexes et coûteuses à dissocier à l'échelle industrielle. Alors pourquoi inciter les particuliers à trier des pots de yaourt s'ils finissent à 97 % dans un incinéra[...]

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