Trente-six heures dans des trains de nuit chinois
Alors que les trains de nuit font leur grand retour en Occident, Ian Lloyd Neubauer, un journaliste australien, a pris deux trains de nuit de Lhassa, au Tibet, à Chengdu, au Sichuan, pour découvrir à quoi ressemblent trente-six heures passées “sur le réseau ferroviaire le plus fréquenté du monde” (après les États-Unis) et a raconté son expérience au South China Morning Post. Son voyage en train de plus de 3 000 kilomètres ne lui a pas coûté plus cher que s’il avait pris l’avion et lui a permis une plongée au cœur de la campagne et des habitudes chinoises.
Obtenir un billet est beaucoup plus simple en hiver et, en été, les prix peuvent être multipliés par cinq, tandis que les places sont vendues à peine quelques secondes après avoir été mises en vente. Ian Lloyd Neubauer voyage en première, dans un compartiment de quatre couchettes, à bord d’un train entièrement non-fumeurs, ce qui est rare. “Mon lit est plus confortable que ceux de la plupart des hôtels où j’ai séjourné au Tibet : moelleux mais ferme, avec une couette épaisse et un grand oreiller.” Les sanitaires sont moins confortables. “Il semble que les toilettes soient nettoyées par les conducteurs pendant le trajet, mais ce n’est pas assez fréquent. Le papier-toilette n’est pas fourni et il n’y a pas de douches.”
Ses compagnons de voyage essaient de le mettre à l’aise et chacun s’entraide malgré la barrière linguistique.
Un petit déjeuner est servi à bord. Au menu : “Du riz, des pickles, des légumes sautés et un petit pain au porc cuit à la vapeur.” Il est possible de commander autre chose à la carte, mais tout est écrit en mandarin.
À la fin de cette première étape, le changement de train à Xining, dans la province du Qinghai, permet de se réapprovisionner auprès des vendeurs ambulants, avant de prendre un nouveau train vers Chengdu, la destination finale.
Bercé par le roulis du train, Ian Lloyd Neubauer “passe la majeure partie de [la] journée à lire et à admirer le paysage des hauts plateaux, qui varie du désert à la steppe eurasienne, en passant par des montagnes déchiquetées saupoudrées de neige”. Il poursuit :
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