Trente morts dans des heurts entre armée et rebelles en RDC

KINSHASA (Reuters) - Au moins 30 personnes, dont sept civils tués à la machette dans un hôpital, ont péri dimanche dans des affrontements opposant l'armée de la République démocratique du Congo et le contingent des Nations unies à des rebelles islamistes ougandais dans le nord-est de la RDC, a rapporté lundi une ONG de défense des droits de l'homme. Ces violences sont survenues dans un secteur où, selon des militants locaux, au moins 500 civils ont été tués depuis octobre 2014, pour la plupart dans des raids nocturnes menés par des rebelles armés de machettes. Les affrontements ont éclaté dans la ville d'Eringeti, à 55 km au nord de celle de Beni, quand des rebelles du groupe insurgé ougandais ADF (Forces démocratiques alliées) ont attaqué un QG de l'armée, a déclaré l'ONG Centre d'étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l'homme, qui rend compte des violences dans la province du Nord-Kivu. Les forces de RDC ont abattu au moins 14 rebelles tandis que ceux-ci tuaient au moins sept civils à la machette. Huit soldats congolais et un casque bleu ont également trouvé la mort au combat, précise cette ONG. Le porte-parole de la mission de l'Onu en RDC (Monusco), Felix Basse, a confirmé la mort d'un casque bleu. Ce dernier est de nationalité malawite, a précisé une source onusienne. Au moins quatre soldats congolais et 12 combattants de l'ADF ont été tués au combat, a ajouté Felix Basse. Les habitants d'Eringeti ont fui dimanche par centaines en direction du nord vers la province d'Ituri, a déclaré Alexis Katsurana, représentant du gouvernement dans la ville voisine d'Oicha. Selon Felix Basse, la ville d'Eringeti est de nouveau sous le contrôle des forces congolaises et des casques bleus. Le groupe ADF, qui ne compterait que quelques centaines de combattants, opère dans la région depuis le années 1990 et se finance grâce au trafic du bois et de l'or. (Aaron Ross; Eric Faye et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)