Treize morts en Egypte dans deux attentats au Sinaï

ISMAILIA, Egypte (Reuters) - Deux attentats à la bombe visant les forces de sécurité dans la péninsule égyptienne du Sinaï ont fait dimanche au moins 13 morts et une quarantaine de blessés. Une première bombe visant un véhicule blindé égyptien a tué six militaires, dont deux officiers, et a blessé deux autres soldats, près de Cheikh Zouaïd, dans le nord du Sinaï. Un groupe égyptien, Province du Sinaï (ex-Ansar Baït al Makdis), allié à l'Etat islamique, a revendiqué sur Twitter cet attentat. Province du Sinaï a déjà revendiqué par le passé la paternité d'attentats de ce genre dans la région. Cette organisation a changé de nom l'an dernier après avoir fait allégeance à l'Etat islamique (EI), qui contrôle de vastes territoires en Syrie et en Irak et s'est implanté en Libye. Un peu plus tard, dimanche, une voiture piégée visant un poste de police à Al Arich, au Sinaï, a fait sept morts et 44 blessés, a-t-on appris de source médicale. Le ministère de l'Intérieur a parlé d'attentat suicide pour l'explosion d'Al Arich et dit que cinq agents de police et un civil avaient péri. La déflagration a fait en outre d'importants dégâts. Le groupe Province du Sinaï a également revendiqué cet attentat. Des individus armés ont attaqué d'autre part un poste de contrôle proche de Rafah, le long de la frontière égyptienne avec la bande de Gaza, blessant au moins trois soldats, a-t-on appris de sources médicale et proche des services de sécurité. Le Sinaï Nord est le centre d'une insurrection qui a fait des centaines de morts au sein des services de sécurité depuis la mi-2013, date du renversement par l'armée de Mohamed Morsi, premier président de l'Egypte démocratiquement élu. L'armée était alors dirigée par Abel Fattah al Sissi, devenu depuis président. (Yousri Mohamed, avec Ahmed Tolba au Caire, Danielle Rouquié et Eric Faye pour le service français)