La Transnistrie, un levier actionné par Moscou à l’efficacité relative
Face à « la pression économique et sociale » exercée par le gouvernement de la Moldavie, les députés de Transnistrie, bande de terre moldave de 10 kilomètres de large et 450 kilomètres de long à la frontière de l'Ukraine, ont demandé mercredi la « protection » de Moscou. Le « président » de la république sécessionniste, Vadim Krasnosselski, a assuré que son territoire subissait « une politique de génocide », après la récente introduction de droits de douane par la Moldavie sur ses importations.
La rhétorique rappelle celle des séparatistes du Donbass, que Moscou utilisa comme prétexte, en 2014 puis en 2022, pour agresser l'Ukraine. Néanmoins, la situation est différente. Car si le Kremlin a assuré que la « protection » de ses « compatriotes » était une « priorité », la Transnistrie abritant environ 465 000 personnes, en majorité des russophones d'origine russe, gagaouze, ukrainienne, roumaine et moldave, Vladimir Poutine n'en a pas touché mot lors de son discours à la nation, jeudi.
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Conservatoire soviétique
Non reconnue par la communauté internationale, mais indépendante dans les faits depuis une courte guerre civile en 1992, la Transnistrie est très proche de Moscou. Conservatoire revendiqué du « soviétisme », son économie de type mafieux est monopolisée par un seul consortium, le groupe Sheriff. Le territoire dispose de sa propre monnaie, arbore toujours la faucille et le marteau, utilise [...] Lire la suite