Traiter Bachar Al-Assad de «boucher» ? Insultant pour la profession, juge Boutin

Christine Boutin à Paris, le 17 mai 2014.

La présidente d'honneur du Parti Chrétien-démocrate a peu goûté l'expression employée par Manuel Valls pour qualifier le président syrien, et y préfère le terme de «dictateur». Comme les représentants du secteur, d'ailleurs.

Alors qu’elle était en visite au Salon de l’agriculture, à Paris ce vendredi, la présidente d’honneur du Parti chrétien-démocrate, Christine Boutin, a été interrogée par Sud Radio sur le conflit syrien, et en particulier sur le déplacement de quatre parlementaires français, qui ont rencontré le président Al-Assad, mardi. Cette initiative n’était pas du goût du Premier ministre, Manuel Valls, qui a qualifié Al-Assad de «boucher», jeudi, sur BFM TV.

Christine Boutin, elle, a jugé qu'«utiliser le mot boucher est tout à fait déplacé car il y a des bouchers qui sont magnifiques», comme le rapporte LeLab d’Europe 1. Et de poursuivre : «C’est en parlant que je me rends compte qu’il faut faire attention à ce qu’on dit, le terme de boucher est par nature inappropriée. C’est un dictateur Monsieur Assad, d’abord.»

Poursuivant au sujet du dictateur en question, Boutin a jugé qu'«il est certainement un homme peu fréquentable et effectivement très violent, c’est sans doute un dictateur mais moi depuis le début je pense que la politique européenne occidentale à l’égard de la Syrie n’est pas adaptée et qu’il convient d’avoir un contact avec Bachar al-Assad. Il faut absolument rétablir un dialogue, je salue l’initiative des parlementaires. […] C’est bien ils vont faire bouger les choses.»

Boutin n’est pas la seule à désapprouver l’emploi du terme «boucher». La confédération française de la boucherie-charcuterie y est elle aussi allée de son coup de gueule, dans un communiqué publié sur son site internet : «Encore une fois le manque de respect d’un homme politique est confondant d’ignorance. Il y a tant de synonymes dans les dictionnaires que c’est au mieux une facilité au pire une malveillance que de continuer à utiliser le mot boucher. Monsieur (...)

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