Comment le trafic de drogue a poussé à la fermeture d’un site universitaire à Marseille

Les étudiants de la faculté d’économie et de gestion d’Aix-Marseille sont priés de rester chez eux jusqu’à nouvel ordre et de suivre leur cours en distanciel. Et ce n’est ni le Covid, ni une invasion de punaise lit qui a poussé le doyen à prendre cette décision, mais l’insécurité ambiante liée au trafic de stupéfiants devant le site Colbert, situé à quelques encablures du Vieux-Port.

Une décision prise « après des mois d’inquiétude et d’alerte » et « faute de pouvoir assurer la sécurité » des étudiants et du personnel, comme l’écrit Éric Berton dans une lettre adressée au préfet et à la préfète de police des Bouches-du-Rhône, ainsi qu’à la procureure et au maire de Marseille.

Cette fermeture devrait durer jusqu’au 13 octobre, dans l’espoir de trouver des solutions pour résoudre le problème.

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Un quartier qui se dégrade

Attachés à une présence universitaire depuis des années dans ce quartier pauvre du centre-ville, les personnels ont vu une dégradation de la situation avec l’apparition de points de deal de drogue à proximité, a indiqué une source universitaire à l’AFP. « Mais il existe une vraie volonté d’Aix-Marseille Université de rester au cœur de Marseille », a-t-elle insisté.

De son côté, la préfecture de police avait reconnu mardi 4 octobre une « dégradation » de la situation dans le quartier Colbert, mais elle soulignait avoir déployé des CRS en renfort des effectifs locaux « présents tous les jours ».

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