Trafic d'armes vers Gaza: un Français se tire une balle dans le pied

Le poste-frontière d'Erez, entre Israël et Gaza, le 1er novembre 2017. C'est à ce poste-frontière que Romain F. a été arrêté, le 19 février.

Romain F., jeune Lillois employé consulaire au consulat général de France à Jérusalem, a convoyé des armes entre Gaza et la Cisjordanie, pour des motifs qui semblent uniquement financiers. Pris sur le fait, il risque plusieurs années de prison.

Les objectifs de caméras à quelques centimètres de son visage, il s’assoit dans le box, le col de sa parka kaki pénitentiaire zippé au-dessus du crâne, lui donnant des airs de prisonnier sans tête. Il y a un peu plus d’un an, en janvier 2017, Romain F. se lançait dans «une nouvelle aventure», comme il l’écrivait alors sur Facebook: un job de volontaire international à l’étranger au consulat général de France à Jérusalem. Aujourd’hui, le Lillois de 24 ans est inculpé pour trafic d’armes entre la bande de Gaza et la Cisjordanie. Il risque plusieurs années de prison. Selon le Shabak (le service de sécurité intérieure israélien), employé comme chauffeur au consulat, il aurait ces trois derniers mois convoyé pas moins de 70 armes de poing et deux fusils d’assaut entre l’enclave côtière et les Territoires occupés, profitant de la relative exemption de fouilles conférée par son véhicule diplomatique. Déjà embarrassante en temps normal pour la diplomatie française, l’affaire injecte un avant-goût acide au déplacement en Israël du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, prévu lundi prochain.

L’arrestation du jeune employé consulaire, sur laquelle les autorités israéliennes avaient imposé aux médias locaux un «gag order» (interdiction de publier) jusqu’à lundi, remonte au 19 février, au terminal frontalier d’Erez, entre Israël et la bande de Gaza, ce qui explique qu’il soit jugé à Beersheva, et détenu dans la prison de Shikma (Ashkelon), dans le sud du pays. Selon le Figaro, qui a révélé avec l’Obs l’affaire dimanche soir, Romain F. aurait reconnu le transport des armes, mais nie toute motivation politique ou collusion avec le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza et est considéré comme un groupe terroriste par l’Union (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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