Sur les traces de Jean Nocret, grand portraitiste du XVIIe siècle

         Portrait présumé de Marie-Louise d’Orléans, peint par Jean Nocret (1615-1672) vers 1665. - Credit:
Portrait présumé de Marie-Louise d’Orléans, peint par Jean Nocret (1615-1672) vers 1665. - Credit:

Flâner à Paris réserve toujours de bonnes surprises. Surtout si vos pas vous portent jusqu'au numéro 1 du quai Voltaire, dans la galerie de Franck Baulme (1), que vous tombez en arrêt devant un tableau et que commence alors le jeu des correspondances. Le portrait ? Celui d'une petite princesse qui ignore encore qu'elle sera reine d'Espagne. Un écrin de velours bleu, la légèreté d'un voile, une couronne donnent des indices sur son rang. Mais c'est un détail qui permet de l'identifier avec plus de certitude. Tous les chiens ne portent pas des pendants d'oreille en corail. Mimi, si. Mimi ? L'épagneul papillon favori d'Henriette d'Angleterre, femme de Monsieur, frère de Louis XIV, passée à la postérité grâce à son oraison funèbre prononcée par Bossuet – « Madame se meurt ! Madame est morte ! »

Mimi qui pose ici, avec la fille d'Henriette, Marie-Louise d'Orléans. Peinte donc par Jean Nocret vers 1665. Jean Nocret ? L'un des plus fameux portraitistes du XVIIe siècle, attaché à Philippe d'Orléans, frère du Roi-Soleil, à qui Élodie Vaysse, conservatrice du patrimoine au château de Versailles, vient de consacrer la première monographie depuis 1886 (2). Au moment même où son plus célèbre tableau, La Famille royale dans l'Olympe, regagne les grands appartements, après deux ans de restauration.

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La Famille royale dans l’Olympe, réalisé vers 1670.

L'acmé de l'art de cour

On retrouve la petite princesse dans cette fantaisie mythologique qui est l'acmé de l'art d [...] Lire la suite