Sur les traces de Jean Hugo, ce peintre, arrière-petit-fils de Victor Hugo

Jean Hugo au Mas de Fourques, à Lunel, vers 1980. - Credit:akg-images
Jean Hugo au Mas de Fourques, à Lunel, vers 1980. - Credit:akg-images

«Léon ! Léon ! » Les criaillements des paons nous accueillent à notre arrivée, comme pour nous signifier que rien n'a changé depuis la disparition de leur maître. Dans cet écrin de verdure, situé à la sortie de Lunel, la nature règne autant que dans un tableau de Jean Hugo. Pendant un demi-siècle, le Mas de Fourques a été le refuge de celui qui fut tout à la fois peintre, illustrateur, écrivain, créateur de décors et de costumes de théâtre… Un artiste complet qui menait ici une vie simple, presque monacale. « Mon père se levait très tôt, il allait à la première messe, prenait son petit déjeuner en rentrant, puis allait peindre dans son atelier ; il ne déjeunait pas, car cela lui faisait perdre du temps. On le retrouvait le soir pour le dîner à 20 heures précises ; l'hiver, on remontait tous ensemble dans la bibliothèque prendre une tisane. Mais il était très affectueux, la vie était joyeuse », décrit avec tendresse sa fille Adèle, qui nous reçoit avec une égale simplicité. Quarante ans après la mort de Jean Hugo, le mas est toujours occupé par la famille.

Comme ses deux frères et quatre sœurs, Adèle Hugo se prépare avec beaucoup d'émotion à prêter pour plusieurs mois les tableaux qui ornent les murs de sa maison, pour l'hommage que rendront tout l'été à son père les musées Fabre, à Montpellier, Paul-Valéry, à Sète, et Médard, à Lunel. Dans sa cuisine, elle nous désigne une Nature morte à la cafetière : « Quand ce tableau a été vendu aux États-Unis, nous éti [...] Lire la suite