Les trésors de l’Académie des sciences
La coupole de l'Institut de France n'abrite pas uniquement l'Académie française. Y siège aussi une autre confrérie de beaux esprits : une assemblée de savants créée par Colbert, le 22 décembre 1666, pour « sortir la science des dissertations scolastiques et trouver les bases de la connaissance dans l'étude raisonnée des résultats des expériences », comme l'indique le ministre de Louis XIV dans ses écrits.
Conçu pour encourager la recherche et contribuer au progrès scientifique, ce « parlement des savants » a pris pour modèle la Reale Accademia dei Lincei italienne (instituée à Rome en 1603) et la Royal Society of London for the Improvement of Natural Knowledge anglaise (inaugurée en 1660). L'Académie des sciences française réunit, au moment de sa création, soixante membres placés sous la protection personnelle du roi. Le monarque les consulte, en effet, pour orienter sa politique.
Le CNRS de l'Ancien Régime
Dans l'antichambre des archives, un baromètre à mercure et une petite bibliothèque du XVIIIe siècle accueillent le visiteur. © Baudouin Eschapasse« C'est un peu le Centre national de la recherche scientifique de l'époque », plaisante le mathématicien Étienne Ghys, l'un des deux secrétaires perpétuels de cette prestigieuse institution. La « Compagnie », ainsi qu'on la surnomme, dispose d'un observatoire astronomique, faubourg Saint-Jacques, et de divers laboratoires dans Paris, où sont notamment conduits des travaux de pointe en leur temps. Spécifiquemen [...] Lire la suite