"Très mauvais pour les cordes vocales": des députés LFI raillent la colère de Dussopt dans l'hémicycle

Olivier Dussopt, rouge de colère, le 17 février 2022 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale - Capture d'écran
Olivier Dussopt, rouge de colère, le 17 février 2022 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale - Capture d'écran

La colère d'Olivier Dussopt cette nuit à l'Assemblée nationale, à la fin de l'examen de la réforme des retraites, n'a laissé personne indifférent dans l'hémicycle du Palais Bourbon. Rouge de colère, le ministre du Travail s'est directement adressé aux insoumis qui, selon lui, l'ont "insulté depuis quinze jours."

"Personne n’a craqué, nous sommes là devant vous pour la réforme", a-t-il lancé, la voix éraillé, suscitant de nombreuses réactions.

"Il a craqué"

"Très mauvais pour les cordes vocales ça", ironise ainsi Antoine Léaument, député LFI. "À bout de nerfs, le ministre (...) craque pour finir la séance. Ils sont fragiles et au bord de l’explosion", écrit de son côté Thomas Portes.

Un ministre sous pression

L'élu de Seine-Saint-Denis avait été exclu de l'Assemblée nationale vendredi dernier en raison du tumulte provoqué dans l'hémicycle par une photo publiée sur Twitter, où il posait, écharpe tricolore sur la poitrine, le pied sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt.

Au moment où Olivier Dussopt a pris la parole pour annoncer que le gouvernement appliquait l'article 47-1 de la Constitution, de nombreux députés Nupes ont décidé de quitter l'hémicycle, entonnant le chant des Gilets jaunes On est là. D'autres parlementaires ont entonné la marseillaise en soutien au ministre du Travail, comme le montrent des vidéos publiées par des élus.

Depuis l'annonce de la réforme des retraites, le ministre du travail Olivier Dussopt est sous pression. Cette semaine, l'insoumis Aurélien Saintoul, l'a qualifié d'"assassin" devant un hémicycle médusé. Une sortie pour laquelle il s'est excusé, mais qui lui a valu un retrait d'une partie de son indemnité parlementaire pour un mois.

Un climat explosif que le ministre vit difficilement, selon les confidences de certains de ses collègues à l'Assemblée.

Article original publié sur BFMTV.com