Trêve à Gaza : Pourquoi le Hamas suspend la libération d’otages israéliens

Le deuxième groupe d’otages devant être libéré par le Hamas a été retardé samedi en partie à cause d’un différend concernant la quantité d’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza.

INTERNATIONAL - Le second groupe d’otages israéliens bloqués à la frontière. La branche armée du Hamas a indiqué ce samedi 25 novembre qu’elle retarderait la libération du deuxième groupe d’otages retenus dans la bande de Gaza jusqu’à ce qu’Israël « respecte l’accord » entré en vigueur la veille. Des responsables israéliens ont confirmé à l’AFP que les otages n’avaient pas encore été confiés au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Les autorités israéliennes avaient annoncé ce samedi matin que 14 otages retenus dans la bande de Gaza et 42 prisonniers palestiniens détenus par Israël devaient être libérés vers 15 heures, à Paris.

Face à ce blocage, une source militaire israélienne a déclaré au site d’informations Ynet envisager de reprendre les opérations militaires si les otages n’étaient pas libérés avant minuit.

L’entrée de l’aide humanitaire et le respect de la trêve

« Après la remise au CICR du deuxième groupe » d’otages, le convoi a été « arrêté à Khan Younès », dans le sud de la bande de Gaza, « et n’a pas pu partir vers Rafah », le point de passage vers l’Egypte, a rapporté une source proche du Hamas à l’AFP.

Pour autoriser le transfert des prisonniers de Gaza à Israël, les brigades Ezzedine al-Qassam réclament notamment « l’entrée des camions d’aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza ». Effectivement, 340 camions d’aide humanitaire devaient rentrer à Gaza par le point de passage de Rafah, en Egypte, mais selon un porte-parole du poste frontière à CNN, seuls « 133 camions » sont entrés dans l’enclave.

Par ailleurs, la branche armée du Hamas dénonce le fait qu’Israël n’a pas respecté les « critères de sélection » pour la libération des prisonniers palestiniens. De fait, un haut responsable du Hamas, Taher al-Nono, a déclaré à Times of Israël, que le Hamas avait demandé de libérer les prisonniers dans un ordre différent que celui suivi par Israël.

Le haut responsable a encore accusé Israël d’avoir violé l’accord de trêve, débuté ce vendredi à l’aube, en tirant sur des habitants du sud de Gaza se dirigeant vers le Nord. « Israël n’a pas violé l’accord », a répliqué le gouvernement israélien, en justifiant : les clauses de la trêve stipulent que les Gazaouis ne peuvent retourner dans le nord de la bande de Gaza, alors qu’Israël a prévenu que la guerre n’était pas terminée.

Interrogé sur ce retard, le porte-parole des forces de défense israéliennes, le lieutenant-colonel Richard Hecht, s’est contenté de dire qu’il s’agissait d’un « processus lent », indique CNN. « Cela prendra du temps, et nous attendons tous que les choses avancent », a-t-il encore déclaré.

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