Dans « TPMP », Jacques Cardoze dévoile des extraits de son « enquête de complément »

Jacques Cardoze dans TPMP le 1er février 2024.
Capture écran C8/TPMP Jacques Cardoze dans TPMP le 1er février 2024.

TÉLÉVISION - Face aux attaques, Jacques Cardoze réplique. Au lendemain de la parution d’un article du Parisien dans lequel il est révélé que Canal+ se montrerait réticente à diffuser son documentaire tant attendu sur France télévisions appelé Enquête de complément (ou Enquête complémentaire), le journaliste désormais chroniqueur dans TPMP a répondu ce jeudi 1er février en diffusant des extraits de son reportage.

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Au quotidien régional, une source travaillant à Canal+ aurait déclaré à propos de l’émission : « Ce n’est pas diffusable en l’état. C’est trop violent. » La chaîne, ajoute Le Parisien, aurait aussi peur de se fâcher avec France télévisions en programmant l’émission épinglant le service public.

C’est d’abord Cyril Hanouna qui a souhaité répondre à cet article, rapporte TVMag. « Sachez qu’il n’embarrasse pas du tout Canal+ et qu’il sera diffusé très prochainement sur C8. Ils se sont fait chier à écrire un article pour rien parce que c’est moi le producteur et je peux vous dire qu’il sera diffusé », a assuré l’animateur lors de sa quotidienne ce jeudi.

CSA, Hollande, glyphotests...

« Il sera diffusé prochainement avant la fin de la saison, ne vous inquiétez pas, on aura notre “Enquête complémentaire” », a-t-il aussi affirmé. C’est lui qui avait lancé la guerre contre France télévisions, après la diffusion d’un numéro de Complément d’enquête qui lui était consacré.

Jacques Cardoze, d’ailleurs ancien présentateur de l’émission de France 2, a été chargé de réaliser une « enquête de complément » pour se venger. Dans les extraits diffusés sur TPMP ce jeudi, il révèle par exemple que l’émission Envoyé spécial d’Élise Lucet aurait réalisé, pour les besoins d’un reportage, des « glyphotests » pour savoir à quel point le glyphosate était présent dans la vie des Français. Sauf que les résultats, montrant que tous les tests étaient positifs à cet herbicide, auraient été manipulés par le laboratoire d’analyses, selon le scientifique Hervé le Bars interrogé dans le document.

Un autre extrait a été montré et c’est « le plus problématique », a assuré Jacques Cardoze. Il s’agit du processus de nomination du président de France télévisions, « dont François Hollande avait dit qu’il serait très transparent » lors de la campagne présidentielle de 2012, contextualise-t-il.

Les images dévoilent alors un procès-verbal rapportant les propos d’Olivier Schrameck, président du CSA de 2012 à 2019 : « J’ai reçu un coup de téléphone de François Hollande qui m’a demandé d’éviter de nommer Marie-Christine Saragosse et Emmanuel Hoog. »

La plateforme Slash et Adama Traoré

Le procès-verbal de François Hollande est aussi dévoilé. L’ancien président répond que ce coup de téléphone n’allait pas à l’encontre de ses engagements, puisqu’il « exprimai(t) une position, celle de l’État... Le CSA était totalement libre d’en tenir compte ou pas ».

Autre révélation : la plateforme Slash de France télévisions aurait lancé des appels aux dons pour le comité Adama Traoré, du nom de ce jeune homme mort en 2016 lors d’une interpellation, alors que le service public a un devoir de neutralité. Dans l’extrait diffusé où les obligations de France télé sont rappelées, des articles de presse sur les frères d’Adama Traoré condamnés pour trafic de drogue et incarcérés sont mis en exergue.

Dans un dernier tacle à ses ennemis, Cyril Hanouna termine : « En tout cas ce que j’aime c’est qu’on voit des gens à visage découvert. Et qu’on voit des mecs qui viennent vraiment témoigner et pas avec des voix et des silhouettes. Ça, c’est très fort. »

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