Le tournage de Jul à Toul en Lorraine pour un clip entraîne plusieurs gardes à vue

Jul et le rappeur KVRA, originaire de Toul, ont tourné un clip dans un quartier de la ville dimanche 12 février, rassemblant quelque 500 personnes.

Le rappeur français le plus écouté sur Spotify a provoqué un important rassemblement autour du tournage de son clip « C’est pas la mairie ».

JUSTICE - Loin de Marseille, Jul fait quand même bouger les foules. Invité par le rappeur local KVRA à venir enregistrer le clip de l’un de ses derniers morceaux à Toul (Meurthe-et-Moselle), le rappeur Jul s’est offert un bain de foule inattendu, mais qui n’était pas vraiment au goût de la mairie, entraînant l’ouverture d’une enquête et plusieurs gardes à vue.

Pour les besoins du clip du titre C’est pas la mairie, Jul a donc posé ses valises en Lorraine dimanche 12 février, provoquant rapidement un vaste rassemblement sans la moindre autorisation dans cette commune de près de 15 000 habitants.

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses images permettaient d’ailleurs de voir des centaines de fans du rappeur marseillais regroupés pour assister et participer au tournage avec KVRA, un rappeur originaire du quartier de la Croix-de-Metz, à Toul. « Je l’ai su quand c’était fini, le commissariat m’a avisé et j’ai vu des vidéos faites sur place, il y avait pas mal de monde », raconte d’ailleurs au Parisien Alde Harmand, maire de la ville.

L’édile a également dénoncé les agissements de certains fans imprudents et a ciblé le rappeur pour avoir profité de l’espace urbain sans autorisation. « Sur une place du quartier, ils ont bouché des rues adjacentes, sans aucune autorisation », indique le maire au quotidien, évoquant d’ailleurs « des rodéos urbains qui ont rassemblé plusieurs centaines de personnes dans des rues coupées à la circulation ».

Jul doit être entendu

En réaction, une enquête a été ouverte et comme le révélait RMC samedi 18 février, plusieurs personnes ont été placées en garde à vue, grâce à l’utilisation des caméras de surveillance et aux nombreuses vidéos relayées sur les réseaux sociaux.

Pour autant, les quatre personnes sont ressorties libres selon Le Parisien et RMC qui évoquent l’une d’entre elles, « mise en hors de cause ». En revanche, trois véhicules ont été saisis et remis à l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC). Le parquet de Nancy a également ouvert une enquête préliminaire pour retrouver les organisateurs, d’après RMC.

Entendu par les gendarmes de Toul, le rappeur KVRA assure avoir été débordé par les évènements, tandis que son homologue marseillais doit encore être auditionné dans cette affaire, « dans les prochains jours », toujours selon les informations de RMC.

Mais si le maire de Toul évoque « de l’inconscience pure et simple » après les événements du 12 février, il s’est montré plutôt ouvert à l’idée de remettre en avant sa ville dans une future musique de l’artiste particulièrement prolifique, à une seule condition : cette fois c’est bien la mairie qui décide, comme l’a fait remarquer Alde Harmand.

« Dans sa chanson, il dit : ’C’est pas la mairie’, eh bien ce n’est pas comme ça que ça se passe, c’est bien nous qui décidons », s’est même amusé le maire avant d’ajouter que « s’il veut de nouveau filmer son quartier, il n’y aura pas de problème, mais avec les autorisations nécessaires ».

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