Tourisme : cinq spots au coin du feu

Bourgeoise, la cheminée ? Et comment ! S'il est un signe distinctif de la maison coquette et de l'hôtel de caractère, c'est bien elle. Mais qui dit bourgeois ne dit pas ampoulé. Comme le nuance Guillaume Foucher, copropriétaire des Domaines de Fontenille : « On peut en avoir les codes – bâtisse historique, confort, service et prestations – sans pour autant tomber dans le formalisme ! La cheminée, c'est à la fois la famille, la convivialité, les réminiscences de l'enfance et cet incroyable pouvoir de rassemblement. »
En d'autres termes, le feu de bois est à l'hôtel ce que le miel est aux abeilles : une force d'attraction irrésistible qui met tous les sens en éveil. « Le toucher avec la chaleur, l'ouïe avec le crépitement du bois, l'odorat avec les effluves de la combustion, la vue avec l'incandescence des flammes et le goût, puisque tout ce qu'on y cuisine est savoureux », s'enthousiasme le chef Édouard Loubet qui, de Bonnieux, en Provence, aux sommets de Manigod, dans les Alpes, se souvient encore des balades pour collecter le bois, des gants humides que l'on sèche devant le feu et des grives qui rôtissent doucement sur les braises à l'automne. « La cheminée, c'est aussi et surtout prendre le temps, ajoute le cuisinier. Si elle ne joue qu'un rôle décoratif, cela n'a aucun intérêt ! » « Autant en effet lui redonner son sens premier », soutient Guillaume Foucher.

Ainsi un âtre niché dans un coin passera-t-il inaperçu, tandis qu'un autre bien placé deviendra l [...] Lire la suite