Toulouse : l'université du Mirail, sous tutelle mais toujours occupée

Les étudiants bloquent l'université Jean-Jaurès, à Toulouse, après sa mise sous tutelle par l'Etat, mardi.

Au lendemain de son placement sous tutelle, l’université Jean-Jaurès, bloquée depuis deux semaines, vit toujours au rythme des AG, avec la crainte d'une évacuation policière.

Aux abords du grand amphi, murs et mobilier sont recouverts de tags multicolores. Rien n’a échappé aux pulsions créatrices des étudiants : ni les tables, ni les canapés, ni les ascenseurs, ni même les plafonds. Et parmi les graffitis, celui-ci : «Mai 68. Ils commémorent. On recommence.» A la fac du Mirail, certains se verraient bien déclencher, un demi-siècle plus tard, un nouveau mai. Des tracts posés en vrac devant le bâtiment principal appellent d’ailleurs à la «coordination nationale des luttes». Les étudiants sont déjà maîtres des lieux depuis trois mois et ça se voit dès l’entrée : un buffet propose du café chaud et des patates froides, des sardines, des chips et des spaghettis. Des bols et des saladiers vides s’entassent sur une table, des matelas encore tièdes reposent dans un coin.

Photo Tien Tran pour Libération

Tout près de là, dans l’enceinte du grand amphi, d’AG en AG, la lutte s’organise. Ce mercredi matin, les débats se tiennent devant une assemblée dense. Ici aussi, l’occupation a laissé des traces, comme ce tas de sacs de couchage et de couvertures abandonné sur l’estrade. Près de là, un corps enfoui sous un plaid semble chercher le sommeil. «Ça fait trois mois qu’on est en grève. Ça a commencé avec le projet de fusion des universités, auquel on est opposés, explique Marina, 23 ans, militante au NPA Jeunes et à Solidaires étudiants. Cette fusion nous ferait perdre notre personnalité morale et juridique, des postes seraient supprimés, les frais d’inscription augmenteraient, les différentes filières seraient mises en concurrence…»

Photo Tien Tran pour Libération

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