Toujours pas de trêve en Éthiopie

Le gouvernement éthiopien a indiqué que ses forces militaires avançaient vers Mekele, capitale du Tigré.
Le gouvernement éthiopien a indiqué que ses forces militaires avançaient vers Mekele, capitale du Tigré.

Les appels à la médiation et à la protection des populations civiles du Tigré se font plus pressants, à la veille de l'expiration de l'ultimatum donné par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed aux dirigeants de la région dissidente pour se rendre. En effet, près de trois semaines après le début de cette opération militaire visant à rétablir son autorité, le pouvoir fédéral éthiopien projette d'« encercler » prochainement Mekele, capitale du Tigré et siège du gouvernement local issu du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Menace à laquelle le président du Tigré et chef du TPLF, Debretsion Gebremichael, a répondu : « Nous sommes un peuple de principes et prêts à mourir. »

La perspective d'un assaut contre Mekele, qui compte 500 000 habitants, outre un nombre indéterminé de déplacés qui s'y sont réfugiés depuis le début du conflit, inquiète la communauté internationale et les organisations de défense de droits de l'homme. « Tandis que les troupes fédérales éthiopiennes entament leurs préparatifs pour encercler Mekele, Amnesty International rappelle à toutes les parties qu'attaquer délibérément des civils (?) est interdit par le droit humanitaire international et constitue un crime de guerre », a souligné Deprose Muchena, responsable Afrique de l'Est et australe pour l'organisation.

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