TotalEnergies : l'assemblée générale des actionnaires sous pression des militants écologistes

Les actionnaires du géant pétrolier français ont adopté à 88,76% la stratégie climat du groupe au cours d'une assemblée générale tenue sous la pression de manifestants écologistes massés à l'extérieur.

Le PDG Patrick Pouyanné a ouvert comme prévu à 10H00 l'assemblée annuelle, tenue sous haute protection sécuritaire : vigiles, barrières, cars de police et à l'intérieur des plaques en plexiglas pour séparer la scène du public.

Dès l'aube, des dizaines de manifestants ont tenté de pénétrer dans le tronçon de rue devant la salle Pleyel, dans les beaux quartiers parisiens, avant d'être délogés.

Les manifestants sont alors restés à proximité, environ une centaine de chaque côté du segment de rue, scandant des slogans, avant de se disperser vers midi.

"Total détruit, les banques financent, on résiste"

"On ne les lâchera pas", assurait Marie Cohuet, porte-parole de l'association Alternatiba, pour qui TotalEnergies "incarne le pire de ce qui se fait en termes d'exploitation des populations et de la planète". Le blocage était organisé avec d'autres associations dont Amis de la Terre, ANV-COP21, Attac, Greenpeace, Scientifiques en rébellion et Extinction Rebellion.

La Société des journalistes de LCI a protesté contre le sort réservé à une de ses vidéastes "brutalement écartée puis poussée au sol par la sécurité".

Si aucun militant n'a réussi à entrer, une personne parmi les actionnaires a brièvement protesté dans la salle, sans perturber la séance. Dotée d'actions par héritage, elle a juste eu le temps de montrer sa pancarte "Total détruit, les banques financent, on résiste".

Cette réunion arrive à la fin d'une saison d'AG houleuses, au cours de laquelle les actions se sont multipliées contre les grands groupes sur fond de profits faramineux: ensemble, BP, Shell, ExxonMobil, Chevron et TotalEnergies affichent plus de 40 milliards de dollars de bénéfices ce trimestre, après une année 2022 grandiose.