Total écoute les sinistrés d’AZF d’une oreille distraite

Ils sont au moins 21 à porter une ou deux prothèses auditives à la suite de l’explosion d’AZF il y a bientôt treize ans à Toulouse (31 morts, 2 500 blessés). Mais c’est le groupe Total, propriétaire de l’usine, où a eu lieu la catastrophe, qui semble atteinte de surdité, au moins partielle. Parmi ces 21, il y a les malentendants qui ne parviennent pas à obtenir le remboursement des piles nécessaires au fonctionnement de leur appareil. Et les tout aussi malentendants réduits à payer de leur poche le renouvellement de l’appareil lui-même. Le coût de l’équipement est de 1 950 euros pour chaque oreille.

Le cas de Pauline Miranda est à distinguer des autres. Les caméras de TF1 l’ont filmée, le 1er avril, se plaignant du peu d’empressement de Total à prendre en compte son problème. Le lendemain après-midi, elle recevait un mail et un coup de téléphone lui indiquant que tous ses frais d’appareillage auditif venaient d’être réglés directement auprès de son fournisseur.

Quant à Jean-François Grelier, président de l’Association des sinistrés du 21 septembre 2001 et membre du comité de suivi médical, il avait obtenu dès 2008, et sans jamais avoir demandé quoi que ce soit à quiconque, un chèque de 31 657,85 euros en remboursement de ses prothèses, de leur renouvellement futur et de leur entretien. Plane comme un doute sur les choix et les motivations de Total… Le collectif de ces 21, animé par Jean-François Grelier lui-même, vient de demander qu’une même règle soit établie «en toute transparence» et appliquée à tous.

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