La tornade Sandrine Rousseau

Provocatrice et hyperactive, l’ex-porte-parole d’EELV fait entendre sa radicalité écologique à l’Assemblée nationale. Et prend date pour le congrès du par ti à la fin de l’année.

« Si je suis ici, c’est pour changer la vie des gens et combattre un système qui nous envoie dans le mur. Pas pour faire de la figuration. » Sandrine Rousseau annonce clairement la couleur, dans les jardins du Palais-Bourbon, entre deux bouffées de cigarette électronique. En campagne permanente durant presque deux ans, la finaliste de la primaire d’Europe ÉcologieLes Verts s’apprête à relever un défi plus délicat: profiter de ses vacances. Déconnecter. Une gageure pour celle qui s’est imposée comme la tête de gondole d’un groupe écolo plutôt discret et l’un des trublions médiatiques de l’Assemblée nationale, élue en juin.

Selon le décompte du site NosDéputés.fr , la cheffe de file des Verts pour le projet de loi pouvoir d’achat fait partie des 150 députés les plus actifs. Sans lâcher pour autant le terrain numérique : près de 300 Tweet depuis son élection! Des «gazouillis » que l’élue de Paris rédige elle-même, jure-elle : « La violence des internautes contre ma personne, ce n’est pas à mes collaborateurs de la subir. »

Elle ne lâche pas le terrain numérique: près de 300 Tweet depuis son élection

Car la championne de « l’écoféminisme » hérisse. Dans les rangs des autres partis, d’abord. Un cadre socialiste épingle son style remuant: «C’est la gauche écorchée vive. Elle est dans la rancœur et dans le conflit permanent. » À entendre un député RN, la pionnière du mouvement #MeToo incarne « les dérives du wokisme à l’américaine, qui met la défense des minorités discriminées à toutes les sauces ».

Au sein d’EELV, le jugement est plus contrasté. Alexis Braud, bras droit de Yannick Jadot, avec qui les relations ont pourtant été exécrables pendant la présidentielle, vole à son secours : « Sandrine ne correspond pas à la(...)


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