Yahoo Actualités « Top Chef 2024 » : Thibault Marchand réagit à son élimination du concours
TÉLÉVISION - Il ne sera pas resté invincible. Éliminé dès la première semaine de cette saison de Top Chef, Thibault Marchand a eu droit à une seconde chance avec la brigade cachée. Invaincu pendant quatre épreuves, son parcours s’est définitivement stoppé, ce mercredi 17 avril, sur M6.
Pour le cinquième épisode de la brigade cachée, Thibault s’est retrouvé face à Lise et Shirley, éliminée cette semaine après la tant attendue et redoutée épreuve de la boîte noire. Tous trois se sont affrontés sur une épreuve autour du cordon-bleu. Le candidat breton a misé sur un cordon-bleu au chevreuil, mimolette, lard et champignon.
Si le chef étoilé Pierre Gagnaire et le critique gastronomique François-Régis Gaudry ont salué la « belle cuisson de la viande » malgré l’épaisseur, ils ont regretté que le fromage ne soit pas coulant. Des petits détails qui ont malheureusement coûté sa place à Thibault. Après son élimination, ce dernier a accepté de répondre à quelques-unes des questions du HuffPost :
Le HuffPost : Votre aventure au sein de la brigade cachée se termine ce soir après quatre belles victoires. Quel est votre secret pour remporter ces épreuves ?
Thibault Marchand : On va dire que mon petit secret, c’est d’être sorti des codes de la cuisine « classique » et d’aller un peu dans les sentiers battus. Se creuser la tête pour sortir du lot. Je n’ai fait que des plats assez innovants, assez techniques et des choses qui se font rarement en cuisine. Je pensais que l’originalité et la prise de risque de mon cordon-bleu de chevreuil, mimolette, lard et champignon allaient passer. Malheureusement, il m’a manqué un fromage plus coulant.
Quelle a été votre épreuve préférée ?
Je les ai à peu près toutes kiffées. Après, j’ai deux petits coups de cœur. Le premier, c’est le Wellington de lotte avec une cuisson à l’aveugle compliquée à réaliser. Le deuxième, c’est l’aspic. Je me suis éclaté sur cette épreuve où j’ai pu retranscrire mes voyages en Asie. Je pense que c’est ma meilleure réalisation.
Comment avez-vous réagi en découvrant l’existence de ce concours parallèle ?
Quand on est éliminé, on se dit qu’on aimerait bien avoir une brigade cachée comme l’année dernière. Après la première semaine du concours, j’ai pris un énorme coup de massue et j’ai eu du mal à encaisser le coup. J’ai tenté de vite oublier cette mauvaise passe. Quand la production m’a rappelé, ça a été une réelle surprise et encore plus de voir Pierre Gagnaire.
Justement, que vous a-t-il apporté ?
Dès que je commençais à partir un peu en sucette ou que je voulais vraiment avoir des goûts très explosifs, il a su me calmer et me mettre en garde. Donc j’ai pris note des conseils d’un grand chef. Je ne l’avais jamais rencontré avant, mais on m’avait dit énormément de bien de lui. Ça reste un super chef qui est vraiment lui-même, calme, bienveillant, avec de bons conseils. Ce qu’on voit à la télévision, c’est un copier-coller de ce qu’il est en plateau.
« Ma femme nous a inscrits tous les deux »
Revenons à la toute première épreuve du concours autour de la carotte. Avez-vous des regrets sur cette assiette qui ne vous a pas permis d’intégrer une brigade ?
Dans la première émission de Top Chef, je fais quelque chose d’un peu simpliste aux yeux des chefs. Pourtant, j’avais énormément travaillé la carotte avec plus de huit textures différentes. Ça n’a pas été assez salué. Si j’avais quelque chose à refaire, peut-être que je partirais plus en freestyle, un peu comme j’ai fait dans les épreuves de la brigade cachée. J’aurais peut-être dû mettre plus de twists, avoir des dressages et des goûts plus farfelus.
Si vous aviez eu le choix dans les brigades, laquelle auriez-vous choisie ?
Au début, je ne savais pas vraiment, car j’étais concentré sur mon assiette de carottes. Au final, je pense que mon choix se serait porté sur la brigade orange. Elle m’inspirait et me correspondait plus. J’aime vraiment la cuisine des trois cheffes.
Quelles ont été vos motivations pour participer à Top Chef ?
Il faut savoir que ce n’est pas un concours qui m’intéressait dans la vie. Je ne pensais pas du tout y participer un jour. J’ai reçu un coup de fil de la production pour m’informer que mon dossier de candidature a été retenu. Je suis allé voir ma femme en lui demandant si elle y était pour quelque chose et c’est là où elle m’a informé qu’on était tous les deux inscrits à Top Chef.
On est allés tous les deux jusqu’en finale du dernier casting. Elle n’a pas été prise, mais elle ne ferme pas la porte à une nouvelle participation. De mon côté, j’ai intégré la nouvelle saison. Comme c’était la première fois que je mettais les pieds dans la famille Top Chef, j’ai parlé avec mon ami Danny Khezzar, avec qui j’ai travaillé pendant deux ans. Il m’a donné des conseils simples : rester moi-même, me donner à fond et ne pas avoir peur de tenter.
Que retenez-vous de votre participation ?
Je pense que Top Chef m’a fait grandir, même si je ne suis pas resté longtemps. Quand on est éliminé, on vit une grosse remise en question. Il faut vite relever la tête. La brigade cachée est une deuxième chance où il faut se dépasser. Donc ce que je retiens, c’est le dépassement de soi et de ne pas avoir peur de l’échec.
Quels sont maintenant vos projets futurs ?
Déjà, je vais bientôt devenir papa. Ensuite mon avenir, pour l’instant, c’est de me concentrer sur le restaurant où je travaille, Le Zingue en Suisse. Avant que je parte du restaurant, j’aimerais bien obtenir 15/20 au Gault et Millau. On a déjà obtenu 14/20 en 2023, donc c’est un petit défi. Et peut-être que mon prochain challenge sera d’obtenir cette fameuse étoile Michelin. Seul l’avenir nous le dira, mais en tout cas, je le garde dans un coin de ma tête.
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