Yahoo Actualités « Top Chef 2024 » : Pierre Reure réagit à son élimination du concours
TÉLÉVISION - « Je suis un petit gars de la campagne. Je n’aime pas les citadins. » Dès le lancement de Top Chef sur M6, Pierre Reure s’est fait remarquer pour son franc-parler, son amour du terroir, du gras et des produits carnés. Après avoir intégré le concours dans la brigade grise, il participait ce mercredi 24 avril à la traditionnelle guerre des restos. Malheureusement pour lui, à l’issue de cette épreuve tant attendue par les candidats et les téléspectateurs, il a été éliminé.
Pour le sixième épisode de la brigade cachée, Pierre a affronté Lise et Shirley sur une épreuve consacrée au chou. Le candidat roannais a misé sur un chou au romarin fumé et aux poires aigres-douces. Une recette à la fois intéressante et déstabilisante, comme l’ont souligné le chef étoilé Pierre Gagnaire et le critique gastronomique François-Régis Gaudry, mais qui n’a pas été suffisante pour le repêcher.
Après son élimination définitive, il a accepté de répondre aux questions du HuffPost :
Le HuffPost : Vous avez participé à la guerre des restos, diffusée cette semaine. Est-ce une épreuve que vous attendiez ?
Pierre Reure : Lors de mon intégration dans Top Chef, mon but était de ne pas me faire éliminer le premier jour. Si j’arrivais à tenir dans le temps, je voulais aller jusqu’à la guerre des restos, qui reste une épreuve emblématique. Mais elle est difficile, il faut tenir le choc pendant 48 heures. Ce sont vraiment des journées éprouvantes et très longues. On accumule de la fatigue physique et mentale.
Pour cette épreuve, vous étiez avec Clotaire et Marie. Comment s’est passé votre trio ?
On a écouté les idées des uns et des autres pour aller tous ensemble dans la même direction et c’était vraiment cool. J’avais déjà travaillé avec Marie pour l’épreuve du « Qui peut battre », donc je ne me faisais pas de soucis. Je n’avais pas de doute non plus sur Clotaire, car je connaissais son niveau de cuisine et je savais qu’on allait bien s’entendre. Tous les deux, on a ce côté cueillette dans la forêt. On s’est vraiment éclatés et on a fait un menu qui nous ressemblait. En plus de ça, mon père est venu déguster et il a adoré.
Dans quel état d’esprit étiez-vous pour l’épreuve éliminatoire ?
Pour le coup, rien n’allait. On a terminé le tournage de la guerre des restos à 6 heures du matin. La production est venue nous chercher à 6 h 30 pour aller en épreuve éliminatoire, donc on n’a pas dormi. On était tous dans le même cas, sauf peut-être Arnaud, Jorick et Bryan qui n’ont pas ouvert leur restaurant. J’étais fatigué, j’avais du mal à réfléchir et à coordonner mes faits et gestes. C’était vraiment dur.
« J’aurais peut-être dû écouter davantage les chefs »
Vous avez ensuite été éliminé du concours principal. À ce moment-là, que retenez-vous de votre parcours ?
Je ne retiens que du bon, avec des rencontres de candidats et de chefs incroyables. Top Chef m’a permis de repenser ma cuisine dans les textures et l’équilibre des plats. Maintenant, la tête réfléchit beaucoup plus vite qu’avant.
Qu’avez-vous ressenti en recevant l’appel de Pierre Gagnaire pour la brigade cachée ?
Ça faisait bizarre, je ne m’y attendais pas du tout. J’espérais le retour de cette brigade cachée, surtout quand on m’a dit qu’on allait m’appeler en visio. Et là, je vois le chef Pierre Gagnaire. Ça m’a fait quelque chose.
Pendant l’épreuve du chou, vous déclarez : « Mon parcours Top Chef, ça aura été ça. Je veux faire des trucs et je n’y arrive pas ». Pourquoi ?
À ce moment-là, je n’arrive pas à faire un chou carré. À chaque fois, j’ai eu des idées dans la tête que je n’arrivais pas à mettre en œuvre à 300 %. J’arrivais toujours à me débrouiller pour sortir quelque chose, mais ça ne ressemblait pas à mon idée de départ.
Comment était votre relation avec vos chefs de brigade ?
J’avais une super relation avec eux, ce sont de grands chefs. Dans la brigade orange, on a vraiment senti le côté mamans, où elles étaient là pour emmener leurs poulains le plus loin possible. Nous, chez les gris, c’était le monde plus rustre du cuisinier. Je pense d’ailleurs que j’aurais peut-être dû les écouter davantage à un moment donné. Notamment lors de l’épreuve du food porn, je n’ai pas voulu écouter le chef Etchebest et ça a failli me coûter ma place.
« Au début, ça m’a fait beaucoup de mal »
Quelles étaient vos motivations pour participer à Top Chef ?
C’est mon ami Danny Khezzar, avec qui j’ai travaillé pendant 2 ans, qui m’a inscrit. Quand il a terminé sa saison de Top Chef, il m’a dit d’y participer. La première fois, j’ai refusé, car je venais d’ouvrir mon restaurant mobile. Il m’a rappelé quelque temps après pour me dire qu’il avait donné mon numéro de téléphone à la casteuse. À peine je raccrochais avec lui, qu’elle m’appelait. Je suis allé au bout du casting, alors que je ne pensais pas y arriver. Danny m’a conseillé de rester moi-même et de faire ma cuisine.
Quel regard portez-vous sur les commentaires et les critiques à votre égard sur les réseaux sociaux ?
Ça m’a vraiment fait bizarre de voir que des gens parlaient de moi comme ça. Au début, ça m’a fait beaucoup de mal. J’ai essayé de répondre aux messages, d’expliquer que le montage caricature ma personnalité, que je suis quelqu’un d’un peu rustre mais gentil. Tout ce que j’ai dit, je le pense un petit peu, mais je ne l’aurais jamais dit comme ça de façon spontanée. Chacun fait sa vie, que ce soient les véganes ou les citadins, je m’en fous.
Quels sont maintenant vos projets futurs ?
Je compte ouvrir une petite guinguette dans le Roannais. À la base, je voulais qu’elle soit éphémère. Mais finalement, j’aimerais bien acheter une vieille bâtisse et pourquoi pas la faire évoluer en restaurant bistronomique puis gastronomique. J’ai fait le Bistrot Top Chef et tout le monde m’a dit de venir avec mon food-truck à Paris (rires). Ce serait cool, mais c’est impossible à mettre en place. J’ai besoin d’être chez moi avec ma dose de nature.
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