« Top Chef 2024 » : Marie Pacotte réagit à son élimination du concours

TÉLÉVISION - Elle était la dernière femme de la compétition culinaire. Dès le début du concours Top Chef sur M6, Marie Pacotte avait annoncé la couleur : intégrer la brigade du chef Philippe Etchebest était son objectif. Et elle l’a fait !

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Ce mercredi 5 juin, pour ces nouveaux quarts de finale, Jorick, Marie et Valentin ont eu la surprise de voir Clotaire revenir dans la compétition avec son chef de brigade Pierre Gagnaire. Tous les quatre se sont affrontés autour de deux épreuves : le trompe-l’œil d’enfance et la dégustation inédite. Leur objectif ? Remporter le plus de points pour éviter l’élimination. C’est finalement Marie qui a définitivement quitté la compétition.

Après son élimination, elle a accepté de répondre à quelques questions au HuffPost:

Le HuffPost : Vous quittez Top Chef aux portes de la demi-finale. Êtes-vous déçue ? 

Marie Pacotte : Pour être sincère sur cette épreuve de dégustation inédite, on a beau être les meilleurs du monde, je suis désolée on ne peut pas tout réinventer, même au bout de 15 ans de Top Chef. Je trouve que c’est un des thèmes les plus durs. Je pense que ça s’est senti que j’étais arrivée au bout de mon parcours. À ce moment-là, je me prends déjà la défaite sur l’épreuve du trompe-l’œil, j’ai 40 degrés de fièvre et le chef Etchebest me dit que l’idée a déjà été faite lors d’une précédente saison. J’étais un peu abattue avant même de rentrer sur le plateau.

Ce que j’ai aussi trouvé dur, c’est d’avoir été installée toute seule d’un côté. C’est horrible car on se qualifie tous pour la même chose. Ça m’a cassé le moral. Après voilà, c’est le jeu et si je n’ai pas gagné c’est que je ne devais pas. Mais je trouve que tout s’est accumulé (rires).

Quelle a été votre réaction en voyant Clotaire revenir ? 

La production nous avait dit que la demi-finale allait se dérouler sur deux émissions. Je trouvais ça un peu bizarre. Quand on est arrivés sur le plateau, on a vu ce grand plan de travail blanc. Stéphane Rotenberg affichait un grand sourire et là on s’est dit qu’il se tramait quelque chose. Quand j’ai vu Clotaire, je me suis dit qu’il nous avait bien menti. La veille, il m’a envoyé un message et une photo avec sa femme enceinte.

Étant donné que je ne connaissais pas le fonctionnement de la brigade cachée, je ne m’étais pas fait d’a priori sur qui pouvait revenir. Quand j’ai vu Pierre Gagnaire arriver, j’ai trouvé ça trop cool pour Clotaire, car c’est un sacré coach. En même temps, je me suis dit que c’était dommage pour nous parce qu’on n’aurait pas d’épreuves avec lui alors que sa venue est toujours emblématique. Mais c’est sûr que c’était l’équipe à abattre.

Revenons un instant sur l’épreuve du trompe-l’œil. Que vous a-t-il manqué pour remporter plus de points ? 

Je ne suis pas très bonne en pâtisserie mais je me suis dit que j’allais travailler le chocolat et différentes formes pour réaliser un Backgammon. Quand j’ai expliqué mon idée aux candidats et à Philippe Etchebest, tout le monde a pensé que c’était n’importe quoi de se lancer dans autant de travail. C’est vrai que je voulais toujours en faire plus. Est-ce que c’est mon inconscient qui m’a dit d’en faire plus pour prouver davantage ? Je ne sais pas. En tout cas, je suis très contente de ce que j’ai fait et je ne regrette pas. C’était un hommage à mon copain qui y joue depuis toujours, mais je sais que ce jeu n’est pas le plus répandu. Même s’il est redevenu à la mode ces dernières années.

« Depuis mes 12 ans, je veux faire Top Chef »

Vous avez été coachée par Philippe Etchebest, votre chef chouchou. Pourquoi lui plus que les autres ?

Je ne saurais pas l’expliquer, si ce n’est que j’ai une admiration pour ce chef. Avoir un Meilleur Ouvrier de France hyper carré et un peu rentre-dedans, j’avais besoin de ça pour avancer. C’est moi qui ai voulu m’accrocher à lui comme une petite moule sur son caillou (rires). J’étais trop contente quand j’ai pu le choisir après l’épreuve de l’enveloppe moderne. Pendant tout le concours, il m’a apporté de la rigueur et m’a appris à toujours être à fond sur les assaisonnements.

Que vous a-t-il dit lors de votre élimination ?

Il était très déçu parce qu’il voulait m’emmener plus loin. Je lui ai dit que c’était de ma faute, pas de la sienne et que ce n’était pas grave. J’ai fait une très belle rencontre. Depuis mes 12 ans, je veux faire Top Chef et y participer avec lui. Je suis arrivée en quarts de finale, le job est fait. C’est pour ça que je n’ai vraiment aucun regret.

Lors de votre élimination, Valentin salue votre parcours, votre personnalité et souligne qu’« il y a peu de femmes en cuisine ». Qu’en pensez-vous justement ?

La médiatisation de la cuisine fait qu’il y a de plus en plus de jeunes femmes qui se lancent dans le milieu. Après, accéder à un poste de haut niveau comme chef de cuisine, c’est dur pour les femmes. La preuve, sur les cinq candidates de cette saison, il n’y avait que trois cheffes. La conjoncture fait que, on ne sait pas pourquoi, mais ce sont toujours les mecs. Et ça commence à être un peu relou. À partir du moment où toutes les filles ont été éliminées, je me suis dit qu’il fallait mener ce combat jusqu’au bout. Cette année, c’était la saison où il y avait le plus de filles et je trouve ça quand même dramatique qu’on dise ça pour un tiers de candidats. Je rêve d’un Top Chef avec 7 filles et 7 garçons, parce que les femmes y ont leur place.

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