« Top Chef 2023 » : Jean Covillault réagit à son élimination

TÉLÉVISION - La brigade violette d’origine n’existe plus. Après les départs de Jacques Lagarde, Victor Blanchet et Léo Renusson, c’est au tour de Jean Covillault de quitter les cuisines de Top Chef. Ce mercredi 3 mai, le candidat de Paul Pairet a été éliminé du concours culinaire de M6, au cours d’une guerre des restos d’anthologie (dont Philippe Etchebest nous parle dans la vidéo en tête d’article).

Lors de ce nouveau prime, les candidats étaient répartis dans deux équipes mixtes. Jean s’est retrouvé avec Carla et Mathieu et le trio a conçu sa « Cantina Francesa », un restaurant aux plats français avec des saveurs mexicaines. Mais pour la toute première fois dans l’histoire de Top Chef, Paul Pairet, Philippe Etchebest et Glenn Viel ont également pris part à cette épreuve mythique. Et ce sont finalement eux qui ont remporté cette guerre des restos. Tous les candidats ont ensuite été départagés sur une entrée froide et l’assiette de Jean n’a pas su convaincre les papilles du jury.

C’est donc dans la brigade cachée qu’on a retrouvé le jeune chef. Pour ce nouveau duel face à Danny, ils devaient réaliser un trompe-l’œil salé. Malheureusement pour Jean, son blaireau de rasage n’a pas réussi à détrôner le candidat aux manchettes rouges, imbattable depuis le début de cette compétition secrète.

Jean Covillault, le candidat éliminé de la compétition de Top Chef réagit.
Jean Covillault, le candidat éliminé de la compétition de Top Chef réagit.

À 25 ans, Jean a marqué la compétition avec sa bonne humeur, son sourire et ses multiples blagues. Après une formation à l’institut Paul Bocuse, cet Auvergnat a enchaîné les postes de chef de partie puis de sous-chef dans différents établissements en Europe : France, Malte, Pays-Bas, Portugal. Après ces expériences à l’étranger, il a pris son premier poste de chef de cuisine dans un hôtel 4 étoiles à Paris à seulement vingt-quatre ans.

Après son élimination, il a accepté de répondre à quelques questions posées par Le HuffPost :

Vous quittez Top Chef en déclarant : « Je ne pensais tellement pas arriver jusque-là. » Pourquoi ?

Franchement, je ne pensais pas arriver aussi loin. J’avais deux objectifs en arrivant dans le concours : intégrer la brigade de Paul Pairet et ne pas partir lors du premier épisode. Le reste, ce n’était que du plus. Je ne regrette rien et je ne suis absolument pas déçu de partir après 10 semaines de compétition.

Vous avez participé à la guerre des restos. Avez-vous des regrets de ne pas avoir ouvert votre établissement ?

Franchement, je suis hypercontent de notre travail. C’est un restaurant qui nous ressemblait. Je suis fier de ce qu’on a fait et je ne changerai rien.

Parlez-nous de ce qui est arrivé à vos terrines.

C’était une petite terrine de cochon faite avec amour. Je les ai cuites et ensuite mises dans un bac. Pour les refroidir, j’ai commencé à faire couler de l’eau froide. Le but était d’arrêter le niveau d’eau juste en dessous de la terrine. Pile à ce moment-là, Carla et Mathieu m’appellent dans la salle du restaurant parce qu’ils n’arrivaient pas à installer la tringle à rideaux. Tête en l’air comme je suis, j’y vais pour les aider et je ne m’occupe pas de mes terrines. Un des journalistes vient me voir et me dit « Jean, il n’y a pas un problème avec les terrines ? » Je retourne dans la cuisine et je vois qu’elles sont complètement noyées. Mais à chaque problème sa solution ! Étant donné que j’avais mis de la crépine, qui les a imperméabilisées, je les ai sorties de l’eau puis repassées au four pour les sécher. Et elles étaient très bonnes ! Les hommes ne savent pas faire deux choses en même temps (rires).

« J’ai tout de suite pensé qu’on voulait me dégager au plus vite »

Vous intégrez ensuite la brigade cachée où vous retrouvez Danny. Avez-vous été surpris de le revoir ?

Pas vraiment. Je sais que Danny est un super bon cuisinier. Quand je l’ai vu, je me suis dit qu’il revenait de loin.

Pour ce duel, le thème imposé est celui du trompe-l’œil salé. Comment avez-vous appréhendé cette épreuve ?

Quand ils ont annoncé le thème, je me suis demandé ce que la production avait contre moi. Pourquoi elle s’acharnait sur les trompe-l’œil avec moi (rires). Dans ma tête, j’étais vraiment parti de Top Chef. Je m’étais dit que c’était ma dernière épreuve et que je voulais partir avec un dernier beau clin d’œil. Et si c’était à refaire, je referai la même chose.

Vous faites référence à la toute première épreuve de la saison avec votre tasse à café.

Ce hold-up était dingue ! Pour la petite histoire, cette épreuve a été un enfer. On nous avait annoncé l’épreuve 2-3 jours avant et ils nous avaient déjà tous répartis sur deux journées de tournage. Il y avait le thème de la street-food qui me parlait et les autres thématiques, la transparence et le trompe-l’œil. J’ai tout de suite pensé qu’on voulait me dégager au plus vite (rires). D’autant plus que j’avais des candidats costauds face à moi : Danny, Hugo, Jacques, Mathieu et César. Je me suis dit que pour le visuel, de toute façon c’était mort donc autant essayer de faire un truc bon. C’est ce que j’ai fait et ça a payé.

Vous avez une passion commune avec Jacques et Mathieu. Racontez-nous.

J’ai grandi dans une famille de quatre enfants et on a pas mal joué à la console, idem avec mes cousins. Et évidemment, il y a des grands classiques : Mario Kart et Super Smash Bros Melee. Sur un tournage, Jacques et Mathieu avaient rapporté leur Nintendo Switch et on a commencé à parler de jeux. J’ai ramené ma console et on s’est fait des parties à 3 joueurs dans le canapé pendant que les autres réfléchissaient aux épreuves. Tous les trois, on réfléchissait à nos préparations quand on était au calme. Sinon, on faisait les andouilles (rires). C’est pour ça que je ne garde que des bons souvenirs de Top Chef. On n’en parle pas souvent mais c’est une vraie aventure humaine, autant pendant les épreuves qu’en dehors.

« Paul Pairet est un chef poétique »

La brigade violette est en mauvaise posture cette année. Comment l’expliquez-vous ?

Cette année, ça a été un enfer. On s’est tous fait dégager les uns après les autres ! Je pense que Paul Pairet est moins compétiteur que Philippe Etchebest par exemple. Donc on s’est vraiment fait plaisir pendant toute la compétition. Avec les autres candidats de la brigade violette, on est devenus une petite famille.

Le chef Paul Pairet était votre premier choix de brigade ?

Je suis team Paul Pairet à fond. Quand Hélène Darroze a annoncé qu’elle ne participerait pas au concours cette année, j’ai tout de suite pensé que ça allait laisser plus de places dans l’équipe violette. C’est un peu mon coup de cœur de cette saison. C’est un chef poétique, qui a ce petit côté Édouard Baer et qui part parfois dans des envolées lyriques. Quand il donne des conseils, on ne comprend pas trop bien au début. Mais quand on y réfléchit plus tranquillement, ses explications sont très limpides. Ses conseils demandent un petit peu de réflexion, mais ce sont les meilleurs conseils que j’ai eus. Ce qu’on ne comprend pas souvent, c’est que Paul Pairet remet en cause les idées et la logique, plus que la recette. En fait, il conseille et challenge l’idée, plutôt que de critiquer la recette. Il nous laisse complètement autonome sur le choix des aliments, des ingrédients et des techniques, et c’est ce qui me correspond le mieux.

Quelles étaient vos motivations pour participer au concours ?

Je suis Top Chef depuis que je suis petit et ce que j’apprécie dans le concept, c’est qu’on découvre avant tout la personnalité des candidats plus que leur cuisine : ce qu’ils font, ce qu’ils pensent, comme ils conçoivent leurs assiettes. Je n’ai pas une cuisine qui mérite la critique gastronomique, j’aime faire des choses simples. Donc je voulais vraiment mettre en avant mon travail, m’amuser et rencontrer plein de gens. Je n’ai pas fait Top Chef pour gagner. Le grand vainqueur de cette compétition n’est pas forcément celui qui gagne la compétition.

« L’autodérision est assez importante »

Cette saison, vous faites partie des chouchous sur les réseaux sociaux.

Sur Instagram, je mets un point d’honneur à répondre à tout le monde. Je reçois énormément de messages trop gentils et j’ai de la chance car les gens sont bienveillants. Après sur Twitter, j’active le mode second degré. Je pense que l’autodérision est assez importante. Ça tacle assez rapidement mais il y a certains montages qui sont très drôles.

Quels sont vos projets futurs ?

Jusqu’à ce mercredi, j’organisais des plateaux télé du chef dans un café-restaurant d’un ami à moi. Le concept était de préparer un petit plateau télé pour 25 euros, à consommer devant la diffusion de Top Chef. Je leur racontais des petites anecdotes au passage. J’aime bien sortir un petit peu la tête des gens de l’assiette, qu’ils passent un bon moment et qu’ils voient qu’il y a plein de choses autour. Le 10 mai prochain, je ferai un dîner au Bistrot Top Chef. Ensuite, je suis sur l’ouverture d’une résidence sur Paris. Je ne peux pas encore en parler pour le moment mais ça va être très cool.

Un petit pronostic pour la finale ?

Franchement, je ne peux pas choisir car ils sont tous très bons dans leur domaine.

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